Si 2008 n’avait été guère glorieux pour BNS, la Banque nationale suisse, l’établissement financier affichant alors une perte de 4,7 milliards de francs suisses, 2009 pourrait être synonyme de retour à l’équilibre.
La méthode « miracle » en cette période de crise ? la flambée du cours de l’or, induisant de facto pour la banque de somptueuses plus-values sur son stock de métal jaune.
La BNS vient ainsi de préciser que la plus-value sur les 1040 tonnes d’or que la banque centrale détient dans ses coffres devrait se chiffrer à 7,3 milliards de francs.
Rappelons qu’en 2008, la volatilité du métal précieux avait au contraire pesé sur le résultat, la banque ayant alors accusé une moins-value de 700 millions de francs sur son stock.
En 2009, la BNS a largement bénéficié de la reprise observée sur les marchés financiers. Les positions en monnaies étrangères ont ainsi dégagé un résultat de 2 milliards de francs. En 2008, les placements en devises autres que le franc suisse avaient généré une perte de 4,4 milliards de francs.
Après l’affectation de quelque 3 milliards à la provision pour réserves monétaires et la distribution convenue de 2,5 milliards à la Confédération et aux cantons, la réserve pour distributions futures devrait avoisiner désormais les 19 milliards de francs.
Rappelons en effet que, conformément à la loi sur la Banque nationale (LBN), la Banque nationale suisse constitue des provisions, par des prélèvements sur le résultat de son exercice, pour maintenir les réserves monétaires au niveau requis par la politique monétaire helvétique. La compétence de fixer le besoin en provisions incombe à la BNS. Le bénéfice restant après dotation des provisions est en principe mis à disposition à des fins de distribution à la Confédération et aux cantons.