Alors qu’en janvier 2009, le Times affirmait que plusieurs pays dont la France et les Etats-Unis avaient d’ores et déjà commencé à faire pression sur des pays producteurs d’uranium – dont le Brésil – pour qu’ils ne fournissent pas l’Iran, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré à la chaîne brésilienne Globo que Téhéran comptait élargir sa coopération dans le nucléaire civil avec le Brésil.
Une déclaration que ne devrait pas – officiellement plaire à la France – et encore moins à son Ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
En prévision de sa première visite au Brésil programmée pour le 23 novembre, Ahmadinejad souhaite ainsi « intensifier la coopération avec le Brésil dans le nucléaire civil », a rapporté la chaîne. Des propos tenus alors que des actions de protestation de la population brésilienne « fleurissent » çà et là ces derniers temps contre l’arrivée de M.Ahmadinejad.
Selon un article publié par l’ambassade iranienne à Brasília, le président iranien souhaite développer une relation plus étroite avec le Brésil, signalant qu’il allait demander le soutien du gouvernement brésilien dans le domaine nucléaire. «Si dans cette polémique injuste des pays occidentaux contre le programme nucléaire iranien pour des fins pacifiques, le peuple brésilien s’est placé du côté du peuple iranien, c’est parce que le Brésil est en train de vivre une expérience similaire. Le peuple brésilien estime que quelques puissances arrogantes essayent d’empêcher que d’autres nations aient accès aux technologies de pointe« , a déclaré le président iranien.
Quoi qu’il en soit, il s’agira de la première visite d’un président iranien au Brésil et la troisième réunion avec le Président brésilien Lula, lequel se rendra à Téhéran dans la première moitié de 2010.
Rappelons que Mahmoud Ahmadinejad, qui devait initialement se rendre au Brésil en mai 2009, avait reporté sa visite au dernier moment, l’expliquant par son calendrier très chargé avant la présidentielle iranienne.
A la même période, à peine remis d’un week-end éprouvant – occupé en grande partie par la gestion de crise consécutive au crash toujours inexpliqué de l’A330 d’Air France vol AF 447 – Nicolas Sarkozy avait quant à lui reçu le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki. Objet de leurs discussions : évoquer la relance du dialogue entre l’Iran et les grandes puissances sur son programme nucléaire.
Une entrevue majeure avant les élections européennes, les présidentielles iraniennes et l’anniversaire du débarquement, fêté en grandes pompes en compagnie de Barack Obama. C’était ainsi la première fois que le président français recevait un responsable iranien de haut rang depuis son élection en mai 2007.
Au début de l’année, le Times affirmait pour sa part que six pays occidentaux – la France, les Etats Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Australie et le Canada – avaient d’ores et déjà commencé à faire pression sur des pays producteurs d’uranium pour qu’ils ne fournissent pas l’Iran. Parmi ces pays figurent le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, mais aussi la République démocratique du Congo, le Niger ou le Brésil.
Sources : Ria Novosti, Brasilidade
Enfin un pays qui résiste face au criminel de ce monde, j’espère que le Brésil aidera l’Iran et nous espérons tous que la roue tourne enfin, que les dirigeant pro-sioniste paie pour leur crime au nom de la démocratie.
d’accord avec Tito .
Le président brésilien Lula, joker diplomatique dans le dossier du nucléaire iranien
Créé le 2010-05-14 11:28
Par Achim Lippold
Au moment où les Occidentaux travaillent à de nouvelles sanctions contre Téhéran et son programme nucléaire, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est attendu dimanche 16 mai 2010 en Iran pour une visite de deux jours. L
Nucléaire iranien: Lula « optimiste » sur la possibilité d’un accord
AFP | 16.05.10 | 15h36
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva demeure « optimiste » sur l’évolution des discussions en cours pour trouver un compromis dans le dossier nucléaire iranien, a déclaré dimanche un membre de la délégation accompagnant le président Lula à Téhéran. « Le président demeure optimiste sur les discussions sur le dossier nucléaire », a déclaré à l’AFP ce responsable brésilien qui a requis l’anonymat. « Des négociations sont toujours en cours et il faut attendre jusqu’à la fin des discussions lundi » avant de pouvoir dresser un bilan de la médiation entreprise par le Brésil entre l’Iran et les grandes puissances, a-t-il ajouté. Cette médiation intervient en marge d’une visite officielle destinée à renforcer les relations économiques et commerciales entre le Brésil et l’Iran, et d’un sommet lundi à Téhéran des non alignés du G15 auquel appartiennent les deux pays. Elle a été présentée par les Etats-Unis et la Russie comme « la dernière chance » d’une solution diplomatique, alors que les grandes puissances examinent un projet de nouvelles sanctions contre l’Iran, accusée par les Occidentaux malgré ses dénégations de chercher à se doter de l’arme nucléaire. Le président Lula a eu dimanche matin de premiers entretiens avec son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad, et a été également reçu par le guide de la République islamique Ali Khamenei. Bien que non évoquée dans le communiqué de la présidence iranienne sur cette rencontre, la question nucléaire a été discutée, a assuré à l’AFP une source proche des négociations. Cette question est « l’un des dossiers importants » de la visite du président brésilien à Téhéran, selon cette source qui a requis l’anonymat. Le dossier nucléaire a également été dimanche au centre d’entretiens entre le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, et ses homologues brésilien Celso Amorim et turc Ahmet Davutoglu, selon les médias iraniens. La Turquie soutient le Brésil dans sa médiation entre Téhéran et les grandes puissances, et M. Davutoglu est arrivé à Téhéran dimanche à l’invitation de M. Mottaki pour participer aux négociations sur le nucléaire.
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