Jusqu’où ira la soif pétrolière chinoise ?
Alors que Yann Arthus Bertrand tente de nous alerter sur le sujet à une heure grand public, le ministère équatorien des Ressources non renouvelables (le bien nommé ?) a annoncé mercredi que la Chine et l’Equateur allaient créer une société mixte en vue d’exploiter un champ pétrolifère dans l’est du pays sud-américain.
Le ministre Germanico Pinto a annoncé dans un communiqué la création « d’une entreprise mixte entre l’entreprise d’Etat équatorienne Petroecuador et la Chinoise Sinopec pour l’exploitation du bloc 42, gisement aux réserves prouvées de 120 millions de barils, appartenant au champ pétrolifère Oglan.
L’opération porte sur un investissement d’un milliard de dollars, Petroecuador détenant 60% des parts et Sinopec 40%.
Chaque partie y trouve ainsi intérêt, via notamment la signature par Petrochina d’un contrat d’approvisionnement en brut d’une durée de deux ans, lequel « assure l’Equateur d’un débouché pour son pétrole ».
Parallèlement, l’Equateur et la Chine signaient trois accords de coopération économique et technique qui prévoient notamment une ligne de crédit de 48,2 millions de dollars accordée par une banque chinoise pour l’achat de quatre avions militaires chinois de type MA-60.
Précisons que les industriels chinois n’ont pas attendus cet accord pour être présents en Equateur, les sociétés Andes Petroleum et Petroriental ayant déjà pignon sur rue.
« Les Chinois sont prêts à participer à n’importe quel projet en Equateur, en accordant d’immenses crédits et avec des exigences minimales », a déclaré récemment quant à lui l’ambassadeur de Russie en Equateur Ian Bourliaï.