Emploi :l’intérim en très légère hausse

INTERIM_AGENCY Bonne ou mauvaise nouvelle ? Signe d’une augmentation de la précarité ?

Selon les chiffres de Pôle emploi publiés jeudi, l’emploi intérimaire a très légèrement augmenté au mois d’août en France.

Il accuse toutefois une chute de 22% en valeur glissante annuelle.

 

En valeur corrigée des variations saisonnières, 505.700 intérimaires étaient comptabilisés fin août, correspondant à une hausse de 0,5% sur un mois (+2.400 emplois).

Raison majeure de cette tendance : les perspectives d’emploi – certes précaires – dans l’industrie. Seule ce secteur a pu connaître une hausse (+2,9%) en août, le tertiaire et la construction voyant leurs effectifs baisser de 0,7% et 1,6% respectivement par rapport à fin juillet.

Plus précisément, la fabrication de matériel de transport a connu une hausse de 16,8%, devant la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines (+4,4%) et la fabrication d’autres produits industriels (+3,9%).

Les industries des secteurs énergie, eau, gestion des déchets et dépollution, ont connu pour leur part une baisse de 4,2%.

Dans le tertiaire, seules les « administrations publiques, enseignement, santé humaine et action sociale » ont vu leurs effectifs augmenter (+5,7%).

Pas de quoi criez victoire donc, d’autant plus que l’évolution globale sur un an est de -21,9%, correspondant à une perte de 142.200 emplois.

Fin septembre, le ministère de l’Economie avait fait état d’une stabilisation de l’emploi intérimaire au deuxième trimestre, après quatre trimestres consécutifs de forte baisse.

Sur un an, les plus fortes baisses concernent les emplois d’ouvriers, qui représentent environ trois quarts des emplois intérimaires, avec -22,3% pour les ouvriers qualifiés et -25,8% pour les ouvriers non qualifiés.

La baisse est certes réelle mais moindre toutefois en ce qui concerne les employés (-13,1%) et les cadres et professions intermédiaires (-17,3%).

Selon François Béharel, PDG de Randstad France, l »année 2008-2009 restera marquée par le choc de la crise ». Lequel se base sur des chiffres édifiants pour appuyer ses dires : au deuxième semestre, sa société perdu 30 % d’effectifs intérimaires. « Du jamais vu depuis 1993 », précise-t-il dans La Voix du Nord.

Si dans l’automobile, Randstad était habitué à des contrats sur 12-13 mois, ce sont des désormais des périodes de 3-4 mois qui sont porposés, signe du manque de visibilité.

Affaire à suivre donc de près, le travail temporaire ayant toujours été selon lui (et beaucoup d’analystes) une variable d’ajustement dans l’industrie et un « thermomètre » de l’économie.

Sources : Reuters, AFP, La Voix du Nord

(13 commentaires)

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