A l’heure où l’on parle de stress, de suicides et de souffrance au travail, l’américain Caterpillar a semble-t-il choisi de « jouer » sur l’emploi pour ajuster ses coûts en fonction de la demande.
Le groupe a annoncé lundi le rappel de 500 salariés licenciés d’ici la fin 2010 tout en rendant officiel le licenciement de 2.500 autres personnes.
Les ressources dites humaines : la variable ajustable du 21eme siècle par « excellence » ?
Rappelons que plus de 22.000 personnes ont été licenciées par le groupe américain depuis le début de l’année.
Le spécialiste des équipements de chantier a en effet réduit ses effectifs de 16%, 94.000 salariés ayant désormais la « chance » d’appartenir à l’entreprise.
Raisons invoquées pour ce faire : s’adapter à une baisse de la demande. Une petite « lueur » d’espoir tout de même : Caterpillar a annoncé la semaine dernière avoir noté « des signes encourageants » de reprise. Pour 2009, Caterpillar table désormais sur un chiffre d’affaires 2009 compris entre 32 et 33 milliards de dollars et sur un Bénéfice Par Action compris entre 1,10 et 1,30 dollar, au lieu de 0,40 à 1,50 dollar auparavant.
Il n’en fallait pas plus au groupe américain pour pouvoir annoncer le rappel de certains salariés mis au rebut licenciés pendant la crise. Caterpillar estime à 550 environ le nombre de salariés qui sont réintégrés d’ici la fin de l’année.
Mais tout n’est pas rose pour autant … 2.500 personnes licenciés aux Etats-Unis ont reçu la notification définitive de leur départ.
Dans un communiqué, le directeur général du groupe Jim Owens tient à préciser quil est « important de se souvenir que nous ne sommes pas proches de la demande record que nous avons enregistrée de 2004 à 2008 ».
Sources : Reuters, Associated Press