En milieu de semaine dernière, la monnaie unique européenne a atteint un plus haut face au dollar, dépassant le seuil de 1,48 dollar sur le marché des changes. Cette hausse de la monnaie unique se fait dans un climat de reprise de la confiance, propice aux valeurs refuge.
Toutefois, sous l’effet de prises de bénéfices et d’une chute de Wall Street vendredi dernier, l’euro a accusé une forte baisse en début d’échanges européens aujourd’hui, évoluant en dessous de 1,46 dollar. Les observateurs vont valoir que la chute de l’euro s’explique par les prises de bénéfices de vendredi, les cambistes ne souhaitant pas laisser leurs positions ouvertes durant le week-end. De plus, la baisse de Wall Street a aussi pesé sur le moral des investisseurs, les incitant certainement à se replier sur le dollar et le yen.
Le yen a, en tout cas, ouvert en très nette hausse ce matin. En effet, le dollar s’est affaibli à 88,25 yens aujourd’hui, atteignant un plus bas niveau depuis près de huit mois. Depuis plusieurs séances, le billet vert évolue en dessous du seuil de 90 yens, ce qui pénalise très nettement les industries exportatrices nippones. En effet, elles ont en général parié sur un dollar aux environs de 95 yens pour leur exercice courant se terminant au printemps 2010. Toutefois, contrairement à son habitude, le gouvernement refuse pour l’instant d’intervenir sur le marché des changes. La dernière grande intervention de la Banque du Japon remonte à mars 2004 sur le forex.
Lors d’un point de presse, le ministre des Finances japonais, M. Fujii, a souligné que le taux de change du yen face au billet vert n’est pas anormal et qu’une intervention des autorités afin d’enrayer l’appréciation de la monnaie japonaise est exclue pour le moment. Les observateurs du marché des changes font valoir que de tels propos étaient attendus par les cambistes, puisqu’ils furent tenus en des termes similaires lors du G20, mais qu’ils ont constitué pour les investisseurs une bonne occasion de vendre des dollars et d’acheter des yens sur le marché des changes.
Christopher Dembik, forex.fr