La reprise est incontestablement sur les rails mais celle-ci connait inévitablement des zigzags. Ainsi, en début d’échanges européens, la monnaie unique européenne, à l’instar des autres valeurs jugées à risque, comme les monnaies scandinaves, s’affichait en baisse face aux valeurs refuge. Le yen et plus secondairement le dollar et le franc suisse enregistraient de bonnes performances, surfant sur les inquiétudes soulevées par les résultats économiques en Chine.
En effet, maintenant que la théorie du découplage, selon laquelle la Chine ne serait pas touchée par la crise, a fait long feu, reste la théorie selon laquelle la Chine va porter la croissance mondiale. En tout cas, une chose est sûre, les théories se vérifient rarement. Pour preuve, l’économie chinoise connait encore des à coup. Ainsi, les propos tenus par le premier ministre chinois sur l’état de l’économie et l’annonce de profits plus faibles que prévu pour de nombreuses entreprises chinoises ont affolé les marchés qui se sont repliés, une fois n’est pas coutume, sur les valeurs refuge.
Pendant la nuit, le marché des actions chinois a enregistré une importante contre performance, baissant de 5,2% ce qui a incité les cambistes lors de leur réveil à la prudence. Les bourses européennes affichaient en effet un certain repli tandis que l’euro enregistrait un net recul par rapport à la veille.
Les acteurs du marché des changes attendent maintenant d’avoir de plus amples signes de confirmation de reprise. En l’occurrence, il faut entendre que les investisseurs attendent avec impatience les chiffres du chômage outre atlantique.
Christopher Dembik, forex.fr
vous êtes bien optimiste sur la reprise… en lisant d’autres blogs qui concernent des secteurs moins « virtuels » que la finance, on peut lire que la crise est bien là, et pour très très longtemps.
à mon humble avis, cette crise a sonné le glas des « démocraties » occidentales et de leurs chimères tiers-mondiales.
la chine est en train de s’effondrer sous son propre poids, entrainant les autres pays d’Asie dans la dégringolade.
je ne dis pas que c’est la fin du monde, mais il y a fort à parier que la carte des pays du monde soit assez différente d’ici la fin du siècle.
100 ans, ce n’est pas grand chose et on a vu à quelle vitesse les situations peuvent se dégrader (somalie, kenya, balkans, et même le monde au début du 20e siècle etc etc). pour l’instant, les états unis sont une cocotte minute sur le point d’exploser, idem pour la chine, l’inde et le Pakistan. la chute du pouvoir central dans ces pays créerait immanquablement une réaction en chaine planétaire (à l’instar de la contagion républicaine au 18e siècle en Europe et de la dissémination islamiste radicale en Afrique et moyen orient aujourd’hui).
Le discours sur la « reprise » est juste à prendre comme une justification a posteriori d’un rally irrationnel à la bourse (du en bonne partie à l’affaiblissement organisé de la devise de réserve).
Les gouvernements achètent des points de PIB avec de la dette publique en espérant faire repartir une croissance organique; or, ça ne peut pas marcher parce que pendant ce temps, le nombre de chomeurs et de précaires continue à augmenter. Ces gens sont soit des « non-consommateurs », soit des emprunteurs à risque (des subprimes): en particulier, le chomage fait tous les jours passer des emprunteurs de bonne qualité à la catégorie des subprimes.
La Chine est en train de se débattre avec le risque de la surproduction; son espoir est de construire une classe moyenne afin d’absorber ce que les obèses US n’arrivent plus à se permettre après avoir été chassés de leurs maisons par foreclosure. C’est tout le pari du fordisme des années 20. Rien de bien nouveau de ce coté-là …
?plein :
PricewaterhouseCoopers publie chaque semestre une étude sur la situation et les perspectives de la bourse de Hong Kong. L
@lionel: méfie-toi des interprétations psychologistes genre « le marché est traumatisé ». Tout d’abord, on n’en sait rien parce qu’on n’est pas dans la tete des grands intervenants, ensuite, il faut s’entendre sur le sens précis du terme « traumatisme », et enfin, il se peut que la correction chinoise soit d’une nature très différente de celle des marchés occidentaux (c’est ce qui sort des graphiques).
oui merci laurent,
Jusque là, la Chine connaissait une croissance à deux chiffres. Le pays fonctionnait sur une double dynamique, celle de la croissance interne et celle de la croissance mondiale, porté par les fortes exportations, dans son rôle traditionnel d
@suppaku
les termes propagation des idées libérales, comme vous l’avez employé aurait effectivement été plus juste.
il n’empêche donc qu’il y a eu, à la suite de la révolution américaine, toute une série de révoltes, dont certaines ont amené une révolution – en particulier la révolution française.
le fait que les idées révolutionnaires aient accouchées d’une souris en europe (et même en france) est en partie dû au fait de napoléon qui s’est empressé d’éteindre les lumières allumées au siècle précédent une fois consacré empereur…
par le terme contagion, j’entendais irrépressible.