Suite à la publication vendredi dernier des chiffres de l’emploi américain qui ont même dérouté les économistes, le dollar avait connu une forte hausse, grimpant à son plus haut niveau depuis sept jours face à la monnaie unique européenne. D’abord hésitant, les investisseurs du marché des changes n’ont pas tardé à acheter des dollars avant de prendre leurs bénéfices, ce qui explique le repli de la devise américaine en début d’échanges européens aujourd’hui. Les cambistes interprètent la baisse du chômage à 9,4% outre atlantique comme la preuve que l’économie américaine n’est pas loin de la reprise. Dans un tel cas de figure, la Réserve Fédérale pourrait être la première banque centrale à relever ses taux, ce qui accroîtrait le rendement du billet vert par rapport aux autres monnaies.
Le Japon, comme en témoigne la hausse de l’excédent courant, semble suivre la voie des Etats-Unis sans pour autant que la publication de bons indicateurs macroéconomiques ne soient parvenus à aider le yen sur le marché des changes. En effet, les investisseurs ont prêté peu attention à la devise nippone aujourd’hui.
Enfin, la livre sterling est toujours sous pression depuis la décision jeudi dernier de la Banque d’Angleterre d’augmenter de 50 milliards de livres son programme d’assouplissement quantitatif. Aujourd’hui, la devise britannique continuait de reculer face à l’euro mais avançait en revanche face au dollar. Les investisseurs attendent notamment avec impatience le rapport trimestriel de la Banque d’Angleterre sur l’inflation, rapport qui devrait causer des remous sur le marché des devises.
Christopher Dembik, forex.fr