Bon, aux alentours de -1.2% ce soir chez le grand-oncle d’Amérique, coté pull-back haussier, c’est pas la joie! Heureusement, pour se dérider un peu, on peut rire de Carlita sur Groland Magzine (pub’ gratuite, j’adore quand on rit de la Présidesse). Ci-contre, des indicateurs de sentiment du marché d’outre-Atlantique basés sur le S&P 500 et le marché des options de Chicago. Le truc à remarquer tout de suite, c’est le pic baissier du ratio S&P 500 divisé par le Equity Put-Call. Il résulte à la fois d’une hausse du nombre total de put par rapport aux call traités dans la journée (c’est donc une mesure de la volatilité instantanée, ce qui donne une fonction très ocillante) et d’une baisse de l’indice élargi de Wall Street. La MM20 coupe la MM50, c’est pas bon signe pour les haussiers. Ce n’est pas tout: on peut aussi s’intéresser à la volatilité implicite à 30 jours telle que mesurée par le VIX. Contrairement à ce que disent les neuneus qui ne comprennent rien, le VIX n’est pas un « indice de la peur », mais une mesure quantitative de la prime que paient les opérateurs traitant des options hors de la monnaie (alors que le put-call ratio ne fait pas le distingo entre dans la monnaie et hors de la monnaie). Par conséquent, vous pouvez avoir le PC ratio qui grimpe sans que le VIX ne bouge si personne ne touche aux options hors de la monnaie (ça arrive rarement, mais c’est possible). Mais aujourd’hui, nous voyons que le S&P 500 divisé par le VIX chute aussi nettement. Cela signifie que les opérateurs en options ont traité plus de put et qu’une bonne partie de ceux-ci sont hors de la monnaie. Dit autrement, les traders en options anticipent une baisse d’ampleur de l’indice à 30 jours (ils peuvent toutefois se tromper).
Regardons rapidement ce qui apparait si l’on ne regarde que les prix: ci-contre, une décomposition elliottiste du S&P 500 depuis son plus-bas de novembre 2008 (vous notez en regardant le graphique plus haut que le bottom du 9 mars disparait dès lors que l’on prend en compte l’activité des marchés à terme, ce qui signifie que celui-ci ne faisait pas consensus). De mi-novembre 2008 à juin 2009, l’indice a gagné 200 points dans une volatilité et des volumes de transaction allant décroissants. La figure (je l’ai déjà dit 10 fois) s’apparente à un expanded flat 3/3/5 dans le jargon elliottiste. La bougie d’aujourd’hui est venue se poser sur une oblique baissière pouvant faire office de support court terme. Il ne serait donc pas impossible d’avoir un rebond haussier dans les prochains jours … Finissons avec un dernier graphique relatant les évolutions comparées du S&P 500 et du ratio put/call equity. Depuis 6 mois, les 2 quantités évoluent de façon négativement corrélée l’une de l’autre. Les niveaux intermédiaires du S&P 500 correspondent à peu près aux extrèmes du PC ratio, et depuis début juin 2009, on observe que celui-ci relève le nez de façon régulière (voir les cercles rouges dans la partie droite du graphique). Il est donc assez probable que la vague 4 se soit terminée dans les premiers jours du mois de juin 2009 … Si cela se confirme, on voit donc à quel point il est difficile d’attraper correctement les retournements de tendance!