Enfin un peu plus de réalisme de la part des marchés ? Le prix du baril a nettement regressé vendredi à New York. Certes la journée faisait suite à une forte hausse observée la veille.
Se concentrant sur les fondamentaux, les investisseurs tiennent plus particulièrement compte de la faiblesse de la demande aux Etats-Unis. Ecartant – pour l’instant – d’éventuels impacts que pourraient avoir sur le niveau de production de brut de nouvelles violences au Nigéria.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en août a terminé à 69,16 dollars, en baisse de 1,07 dollar par rapport à son cours de clôture de jeudi. Précisons toutefois qu’il avait gagné 1,56 dollar la veille.
A Londres, sur l’InterContinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a cédé 86 cents à 68,92 dollars.
Les marchés demeurent particulièrement inquiets face aux chiffres des dépenses des ménages américains. Inquiétudes d’autant plus fortes que la période actuelle de de déplacements estivaux ne semble pas induire pour le moment une augmentation de la demande.
Les dépenses de consommation des ménages américains en mai sont certes reparties à la hausse, mais cette dernière s’avère bien fragile, son montant n’értant que de 0,3% par rapport à avril.
Les analystes soulignent également que le plan de relance budgétaire du président américain Barack Obama pourrait être l’arbre qui permettrait de cacher la forêt.
Les statistiques révèlent a contrario une hausse du taux d’épargne des ménages à un niveau plus vu depuis 16 ans, les consommateurs préfèrent le bas de laine à la frénésie d’achat.
Les chiffres hebdomadaires du département de l’Energie américain ont quant à eux montré mercredi une progression de 3,9 millions de barils des stocks d’essence la semaine dernière. Parallèlement, l’Association des automobilistes américains (AAA) avait estimé que le nombre d’Américains partant en vacance lors du week-end prolongé du 4 juillet devrait s’afficher en recul de 1,9% par rapport à l’année dernière.
Un trés bon article de Thomas Chaize
Guy
Pétrole : point de manipulation, tout est dans l’offre
Thomas Chaize
Après avoir touché le fond à 31,1 dollars, 44,6 dollars sera finalement le prix du baril de pétrole au terme de l’année 2008.
Beaucoup oublient un peu vite son record de juillet 2008 à plus de 145 dollars et sa moyenne annuelle à presque 100 dollars.
En 150 ans de production pétrolière, ceci n’est arrivé que trois fois
La principale explication de la presse économique fut : « spéculation ».
La spéculation est à la presse économique ce que la clef de 12 est au mécanicien : la réponse à tous les problèmes…
En 2002-2008 : hausse de l’or « spéculation »…
En 2008 : hausse du pétrole « spéculation »…
Vous remarquerez que le mot « spéculation » ne s’applique qu’à la hausse des ressources. Quand il y a baisse, la spéculation disparaît au profit de la loi de l’offre et de la demande…
Et pourtant…
C’est bien un problème structurel d’offre et de demande qui a conduit à la hausse de 2008, alors que la production de pétrole n’arrivait pas à répondre à la forte demande mondiale dopée par la croissance chinoise.
Et de un…
La première hausse d’une telle ampleur date de 1864, lorsque la demande de pétrole augmenta brutalement alors que la production était encore archaïque — lorsque le pétrole était produit par essorage d’un torchon, je pense que le mot « archaïque » est bien adapté).
Et de deux…
La seconde hausse de cette ampleur a eu lieu 116 ans plus tard, lors de la guerre Iran/Irak qui opposa le troisième et le quatrième producteur mondial de pétrole. La production baissa brutalement de 10%.
Le point commun entre 1864 et 1980 est une production insuffisante suite à une augmentation brutale de la demande en 1864, et une baisse brutale de l’offre en 1980 (pour regarder la présentation avec les graphiques cliquez ici).
Et de trois
La troisième hausse a lieu 28 ans plus tard, en juillet 2008. La cause n’est pas le retour de production pétrolière au torchon ou une baisse de la production mondiale de 10%. Vous l’aurez compris : c’est la spéculation…
Le poids de mots
Avant d’être une interprétation erronée du marché du pétrole, c’est une erreur sémantique. La spéculation, c’est l’acte d’anticiper la fluctuation naturelle du marché et non pas la volonté de le manipuler.
Le terme approprié alors serait plus l’agiotage, mais celui-ci est moins vendeur. Si je vous dis que le pétrole va monter à 200 dollars, je spécule sur le futur prix du pétrole en anticipant. Si je stocke quelques centaines de millions de barils de pétrole, j’agiote, mais cela dépasse largement la capacité de ma cuve à fuel au fond de mon jardin et là je m’égare.
J’en reviens à notre sujet
La hausse du pétrole de l’année 2008 n’était pas le résultat d’une manipulation mais bien un problème d’offre comme c’est arrivé en 1864 et en 1980.
Seulement cette fois-ci, la situation est plus critique pour la production de pétrole. Si à nouveau une hausse du prix du baril porte les prix à ce niveau dans les prochaines années, ce qui me semble très probable (je spécule encore), alors ne cherchez pas dans votre dictionnaire à « spéculer » mais à « pic pétrolier ».
Beaucoup d’analystes s’attendent en effet à une nouvelle flambée des cours des la reprise amorcée … faute d’offres
La Russie vient par aileurs d’annoncer une reduction de ses investissements pétroliers, faute de ressources … à cause de la crise.
Ou l’on reboucle la boucle ….
Je crois que je vais vite aller faire le plein…
Quoique j’ai essayé le vieux truc de Raymond Devos, depuis un an je ne mets que 40
Moi, j’ai change de voiture entre temps, alors dur de comparer
mais tout de même, j’essaie de faire toujours le plein donc même quantité , et je sens que cela repart vers la hausse
par contre je regarde de + en + souvent la conso en temps réel sur mon tableau de bord et j’adapte mon « pied » en conséquence ..
mais ….
ce qui fait que j’ai failli me prendre un gros lièvre attiré par les phares hier soir ….
ca represente combien de litres de gasoil une franchise perdue et un evnetuel malus ? 🙂
Je n’ai pas le cours de la viande de lièvre en direct et je reviens du marché sans en avoir trouvé.
Ici à Toulouse, les limites de vitesses passent toutes à 90 sur les rocades et sur les pénétrantes début juillet.
Ca devrait alléger la facture… pour l’instant.
helloy Guy, j’en sais quelque chose …
vu que nous sommes voisins !!! 🙂
Au fait c’est à 90 TOUTE l’année maintenant ,
bon si j’ai bien compris, j’aurais du faire trépasser le lièvre hier soir sur la route de Lavaur et l’amener au marché Victor Hugo ?? 🙂
« Ca devrait alléger la facture » …. c’est ce que m’a dit le gendarme qui m’a coincé à + de 130 pres de Narbonne quand je lui ai dit que j’avais un peu trop appuyé en essayant la 6eme vitesse …
« Ah avec la 6eme, vous allez faire des économies !! « m’a-t-il dit tout en allégeant mon portefeuille de 90 euros …
bonjour les economies …. 🙂