Iran : Obama temporise jusqu’à fin 2009

Sagesse d’esprit de la part d‘Obama ? Le nouveau président américain Barack Obama a affirmé lundi qu’il se laissait jusqu’à la fin de l’année pour juger du sérieux de l’Iran dans les négociations sur son programme nucléaire.

Pas totalement idiot quand on sait les vastes intérêts pétroliers qui lient les Etats-Unis …. et l’Iran.

A l’occasion d’entretiens avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, M. Obama a souligné que l’Iran était actuellement en plein processus électoral menant à la présidentielle de juin, et que ce n’était pas « le meilleur moment pour négocier ». Certes, ceci est loin d’être faux.

Selon Barack Obama, si les discussions débutent bientôt, mais APRES les élections iraniennes, Washington devrait pouvoir d’ici à la fin de l’année se faire  » une assez bonne idée » de la direction prise par les autorités iraniennes.

Un message destiné tant à l’Iran qu’à Israël, tentant de ne froisser ni les uns ni les autres … en attendant une éventuelle recomposition de l’échiquier.

Le Président américain a par ailleurs refusé tout calendrier « artificiel », face à la pression israélienne pour que le processus diplomatique soit limité dans le temps.

Néanmoins, Barack Obama s’est montré disposer à rechercher des sanctions plus dures contre Téhéran si le régime iranien rejettait les tentatives de Washington pour relancer des négociations sur son programme nucléaire. Il a dit attendre une réponse positive de l’Iran à son offre diplomatique pour discuter de son programme nucléaire d’ici la fin de l’année.

Le président américain a expliqué que les Etats-Unis souhaitaient ramener l’Iran dans le concert des nations, tout en prévenant : « nous n’allons pas discuter indéfiniment ».

En mars dernier, Barack Obama a proposé la création d’un nouveau groupe de contact sur l’Afghanistan et le Pakistan, comprenant des pays de la région y compris l’Iran et l’Inde.

Ce groupe de contact « doit rassembler tout ceux pour lesquels la sécurité dans la région est un enjeu, nos alliés de l’Otan et d’autres partenaires, mais aussi des Etats d’Asie centrale, les nations du Golfe et l’Iran, la Russie, l’Inde et la Chine », avait souligné le président.

Rappelons par ailleurs – et ceci est loin d’être anodin – que le projet de gazoduc Nabucco peine actuellement à trouver des pays susceptibles d’alimenter le pipeline en gaz. Or, si l’UE ne peut pas encore compter – officiellement – tabler sur les gigantesques ressources de l’Iran, notamment en raison du dossier nucléaire controversé de Téhéran, l’évolution des relations entre les Etats-Unis et l’Iran pourrait garndement changer la donne. De quoi faire « réfléchir » Barack Obama ….

Sources : AFP, Associated Press, Le Monde