Une fois n’est pas coutume, il s’agit d’une bonne nouvelle :
Enel, groupe d’énergie italien a annoncé mardi que son bénéfice net avait été multiplié par deux au 1er trimestre 2009, s’élevant désormais à 1,908 milliard d’euros.
Ne rêvons pas, l’entreprise n’est pas dotée d’une formule magique lui permettant de faire face à la crise … Ce résultat plus que satisfaisant est l’heureuse conséquence d’un gain exceptionnel lié à l’option de vente de l’espagnol Endesa exercée par Enel.
Le groupe italien explique en effet que le résultat inclut pour 970 millions d’euros de revenus relatifs à la variation de la « fair value » de l’option de vente (portant sur la part de 25% dans l’espagnol Endesa) concédée par Enel au groupe de BTP espagnol Acciona.
Pour rappel, en février dernier Enel a signé un accord avec Acciona en vue de prendre le contrôle d’Endesa en rachetant cette part détenue par Acciona
Après moult rebondissements tant politiques que diplomatiques, Enel et Acciona avaient remporté la bataille pour le contrôle d’Endesa en 2007, en lançant une OPA de 42,5 milliards d’euros, obligeant l’allemand EON à abandonner une partie rendue trop difficile, financièrement parlant.
Chose surprenante, il semble que les analystes n’aient pas intégré ce gain exceptionnel dans leurs prévisions, misant quant à eux sur un bénéfice net de 1,1 milliard d’euros
Ajoutons que le résultat brut d’exploitation (Ebitda) a progressé de 14,1% à 3,850 milliards d’euros, une performance due principalement aux activités de production d’électricité et de gestion de l’énergie ainsi que celles liées à l’international.
Le chiffre d’affaires a baissé pour sa part de 1,5% à 14,863 milliards d’euros, en raison du recul des ventes d’électricité sur ses principaux marchés.
La dette nette du groupe atteignait fin mars 50,831 milliards d’euros, contre 49,967 milliards fin décembre. Rappelons qu’Enel a programmé près de dix milliards d’euros de ventes d’actifs d’ici 2010 en vue de restreindre son endettement.
Dans un entretien à l’agence Dow Jones Newswires, le directeur général du groupe, Fulvio Conti a par ailleurs indiqué qu’un fonds souverain libyen avait « exprimé son intérêt » pour prendre une part d’Enel.
La Libye, qui détient déjà 4,3% de la banque UniCredit a d’ores et déjà exprimé son intérêt pour prendre une part importante du groupe pétrolier Eni, pourrait participer à l’augmentation de capital d’Enel annoncée en mars ou acquérir des titres.
Sources : Reuters, AFP
Elizabeth, une petite info purement « made in Italy ». Le prix moyen du KWh de mes 2 dernières factures ENEL est de 15, puis 17 centimes d’euro. Compare avec la tienne en France, et tu vas tout de suite comprendre l’origine d’une partie du résultat soit disant exceptionnel de cette boite d’etat qui peut racketter à volonté la population. Pour te mettre à l’aise, j’ai meme pris la décision de me chauffer plutot à l’électricité durant cet hiver plutot rigoureux, parce que l’augmentation du prix du gaz pratiquée par Italcogim (regarde le prix du gaz sur les marchés internationaux!) est encore plus démente …
Bientot, pour rester solvable, le citoyen italien devra hedger ses factures energetiques sur le MONEP!
Pour ma part, j’ai observe en comparant mes deux factures TOTAL GAZ 2009 /2008 que le prix du gaz appliqué a baissé !