Cacao : demande et récolte pèsent sur le cours

Les prix du cacao ont quelque peu fondu cette semaine, les marchés demeurant inquiets quant au niveau de la demande.

Une amélioration des perspectives de récolte en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, ont également pesé sur les cours.

Selon l’Organisation internationale du cacao (ICCO), la crise mondiale devrait en effet faire fondre la demande de cacao cette année. Et dire que le chocolat est réputé pour donner le moral …

Si l’on en croit l’Organisme, les besoins pourraient observer la chute la plus importante en 50 ans.

S’agissant de l’offre, les analystes soulignent que les arrivages de fèves destinées à l’exportation dans les ports ivoiriens ont grimpé de 17’000 tonnes au cours des deux dernières semaines.

Après des années de baisse, la production ivoirienne de cacao pourrait se situer autour de 800’000 tonnes en 2009, alors que la filière en prévoyait 1,4 million.

Le cacao et le café représentent 40% des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire et environ 20% de son PIB.

Rappelons également que la semaine dernière, le cacao avait touché des plus hauts depuis plus d’un mois, à 1752 livres à Londres et 2513 dollars à New York.

Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en juillet valait 1607 livres sterling la tonne vendredi à 11H00 GMT (13h00 HEC), contre 1752 livres une semaine plus tôt à 14h00 GMT.

Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en juillet valait 2335 dollars la tonne contre 2507 dollars vendredi dernier.

Au début du mois, Nestlé, numéro un mondial de l’alimentation, a inauguré jeudi à Abidjan un centre de recherche destiné à améliorer la production du cacao en Côte d’Ivoire. Premier du groupe suisse en Afrique, ce centre d’un coût de 7 millions d’euros travaillera à l’amélioration de la qualité des matières premières locales, notamment le cacao, le café et le manioc.

Nestlé prévoit également de distribuer d’ici un an, en collaboration avec le Centre national ivoirien de recherche agronomique (CNRA), un million de semences de cacaoyers aux paysans chaque année.

Ces nouvelles variétés, qui doivent produire « deux tonnes à l’hectare contre 200 ou 500 kilogrammes aujourd’hui », vont réduire la « très forte déforestation » occasionnée par la culture du cacao, a affirmé Serigne Diop, directeur du centre de recherche et développement.

Selon lui, en « produisant des variétés à très haut potentiel de rendement et résistantes aux maladies, on peut augmenter la production ainsi que les revenus des paysans ».

Sources : AFP, awp, ats