Arcelor Mittal, le géant de l’acier tente de solidifier son pied d’argile.
Il a annoncé pour ce faire l’émission prochaine de 2,25 milliards de dollars d’obligations.
Objectif : rembourser sa dette arrivant à échéance.
A fin mars, la dette nette d’ArcelorMittal s’élevait en effet à 26,7 milliards de dollars. Le groupe s’est donné pour cible de la réduire à 22,5 milliards de dollars d’ici fin 2009.
Cette émission obligataire se fera en deux tranches: la première portera sur un total de 750 millions de dollars, avec des obligations au taux d’intérêt de 9% à échéance en 2015. Les obligations de la seconde tranche seront soumises quant à elles à un taux de 9,85%, dotées d’une échéance 2019, elles représenteront un total de 1,5 milliard de dollars.
Alors que la demande en matières premières est en chute libre , malmenée par la crise du secteur automobile, le titre Arcelor ne peut qu’en subir les impacts négatifs. L’action du groupe sidérurgique a récemment observé un net repli à la Bourse de Paris.
Premier élément plaidant en sa défaveur : l’annonce faite par le numéro un de l’acier d’une perte presque deux fois supérieure aux 570 millions attendus par les analystes du consensus Dow Jones Newswires. Autre élément de nature à perturber les investisseurs : la volonté affichée par Arcelor de lever 3 milliards de dollars de fonds en vue de réduire sa dette.
Rappelons que la dette nette du groupe s’établissait fin mars à 26,7 milliards de dollars, contre 26,5 milliards fin décembre. Ce qui fait dire à la presse belge qu’Arcelor Mittal paie au prix fort sa politique d’acquisitions, cette dernière estimant ainsi que le groupe « a dépensé sans compter ces dernières années ». Revenant sur la stratégie suivie par le groupe début 2008, alors que la demande d’acier se voulait prometteuse : achat d’entreprises et de mines à des prix loin d’être négligeables.
Une politique alors menée dans le but d’élargir son périmètre et de se rendre maître de son approvisionnement en matières premières. Mais le marché s’est par la suite retourné au grand dam du sidérurgiste, contraint de rembourser ses dettes.