C’est niet ! L’Union européenne soutiendra au cas par cas les pays d’Europe de l’Est, qui seraient confrontés à de graves difficultés financières, mais un plan global d’aide est exclu en l’état.
C’est en effet ce qu’a indiqué dimanche le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek, actuel président de l’UE. Il réagissait ainsi à la demande faite par son homologue hongrois Ferenc Gyurcsany.
S’exprimant à son arrivée à un réunion des dirigeants européens sur la crise économique à Bruxelles, Topolanek avait affirmé : « je ne crois pas que l’Europe de l’Est soit une région spéciale, je ne crois pas qu’il soit nécessaire de séparer plusieurs pays au sein de l’UE, je soutiendrai une aide de l’UE à tout pays (qui en a besoin), pas spécialement l’Europe de l’Est« .
A l’issue du sommet européen de Bruxelles, les dirigeants de l’Union européenne ont affirmé à la suite que les pays de l’Est ne voulaient pas de plan de sauvetage spécifique pour leur région. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a justifié la position des dix pays membres de l’UE concernés en arguant que les protagonistes estimaient être confrontés à des problèmes distincts, propres à leur pays.
Le Premier ministre tchèque qui présidait la réunion, a néanmoins assuré pour sa part que l’Union européenne ne laissera aucune nation « à l’écart« .
Le Premier ministre hongrois avait préalablement plaidé pour sa part pour un plan d’aide spécifique en faveur des banques de l’Est, compris entre 160 et 190 milliards. Une somme nettement supérieure aux 24,5 milliards annoncés vendredi par la BEI, la BERD et le FMI, et impliquant également la Banque centrale européenne.
La Hongrie comme la Pologne réclament par ailleurs une accélération de l’intégration des pays de l’Est dans la zone euro. Seuls deux d’entre eux – la Slovénie et la Slovaquie – en font d’ores et déjà partie. La Hongrie est, avec la Lettonie, le pays de l’Est le plus touché par les problèmes de liquidités et de changes.
Source : AFP, Associated Press