Airbus A400M : donner une chance au projet ?

L’Armée française au « chevet » de l’A400M ? tel semble bien être le cas si on sait lire entre les lignes …

La grande muette étant même prête à tous les sacrifices pour tenter de sauver des eaux le très arlésien avion de transport militaire du constructeur européen.

« La France réfléchit à la possibilité de réduire ses commandes d’avion A400M mais n’a pas encore pris de décision sur ce sujet », a en effet déclaré cette semaine Laurent Collet-Billon, délégué général pour l’armement.

Répondant à question à ce sujet mardi lors d’une conférence de presse, Laurent Collet-Billon a laissé entendre qu’une éventuelle réduction de commandes faisait « partie des choses à examiner ».

« Nous n’avons pas encore évalué l’ampleur du trou de capacités à boucher. Cela peut passer par une réduction de la cible. Notre position est qu’il faut donner les chances à ce programme de se poursuivre. » Une dernière remarque qui pourrait glacer le dos … alors que l’avenir du projet  lui-même semble désormais quelque peu menacé …

Alors que le futur avion de transport militaire d’Airbus peine à décoller, le ministre français de la Défense Hervé Morin a annoncé la semaine dernière un moratoire repoussant du 1er avril au 1er juillet la possibilité pour les sept pays engagés dans le programme de dénoncer leur contrat.

A l’issue d’une rencontre informelle à Prague réunissant ses collègues des six autres pays (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Turquie, Belgique et Luxembourg), formant le consortium, Hervé Morin a ainsi précisé qu’un accord sur un moratoire de trois mois avait pu être établi.

Une sorte de délai de grâce pour les sept pays concernés, lesquels avaient la possibilité, à compter du 1er avril, de dénoncer les contrats, le constructeur EADS n’ayant pas respecté son engagement de procéder à un vol inaugural en janvier 2008.

Le programme A400M reste toutefois nécessaire pour la France, déclare (encore .. ?) aujourd’hui le ministre français de la Défense, Hervé Morin. « Il faut pas se fixer sur ce retard. Ce qui est certain, c’est que nous avons besoin, nous, de cet avion. Nous avons besoin de rénover une partie de notre flotte de transport qui est très vieillissante, et particulièrement les Français et les Britanniques », a-t-il ainsi affirmé.

Il y a quelques jours à peine, le journal « La Tribune » – citant une source au ministère français de la Défense