Légère comme l’alouette Miss Lagarde ? ou avant-gardiste de la « bande », voire testeur de l’opinion ?
La ministre française de l’Economie a déclaré dimanche sur Europe 1 s’interroger sur « la pertinence des stock-options« . Des propos tenus alors même que les dirigeants de la Société Générale ont totalement renoncé à leurs stock-options … dans le but de faire taire la polémique et satisfaire aux demandes insistantes du gouvernement.
Lequel voyait d’un très mauvais oeil l’annonce faite mercredi, de l’attribution de 70.000 stock-options au président Daniel Bouton et de 150.000 au directeur général Frédéric Oudéa.
Plaidant certes pour la « concertation », Madame Lagarde a toutefois laissé entendre que s’il fallait « passer par la loi, on passera par la loi ». Et en particulier par la fiscalité. Tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’un dossier sur lequel le gouvernement n’avait « pas débouché », et qui n’était « pas « terminé ».
Si la ministre reconnait certes que le principe des stocks-options possède l’avantage d’une rémunération différée », il n’en présente pas moins « des tas de faiblesses ».
Doutant un tantinet de leur pertinence, elle propose de s’interroger a contrario sur le recours aux versements d’actions gratuites, tout en examinant au cours de débats avec les partenaires sociaux, l’efficacité et la moralité de ces formes de rémunération.
De l’ambiance à prévoir …. alors même qu’en octobre 2007, la présidente du Medef <laurence font= »font » parisots’était prononcée dans un entretien aux Echos, contre la hausse de la fiscalité sur <les font= »font » stock-options, « déjà très taxées en France », selon elle. Si l’on en croit ses dires, ces dernières souffreraient même « de l’une des fiscalités les plus lourdes parmi les pays occidentaux ».
« Les détenteurs de stock-options acquittent la CSG et le CRDS et, le plus fréquemment, leurs plus-values sont imposées à 41%. Augmenter ce taux reviendrait à freiner le mouvement, que j’appelle de tous mes voeux, d’élargissement de la participation des salariés aux résultats de leur entreprise », affirmait-t-elle alors.
Rappelons par ailleurs qu’alors que la polémique concernant la Société Générale fait rage, les dirigeants de la banque se sont engagés dans un premier temps, vendredi, à ne pas convertir leurs stock-options en actions, tant que l’établissement continuera à bénéficier de l’aide de l’Etat.
Dans un courrier transmis aux salariés, ils ont par la suite annoncé leur renonciation totale.
Sources : AFP, France 2