Venezuela : le secteur pétrolier cherche des financements en Asie

Chavez-venzuela_oil_king-roi_petrole Le pétrole, çà eut payé ? Peut-être bien ma pauvre dame, et qui sait, bientôt le terme roi du pétrole pourrait bien sortir de notre vocabulaire. Jugez plutôt : Rafael Ramirez, tout à la fois président du géant pétrolier public Petroleos de Venezuela (PDVSA) et ministre de l’Energie et du Pétrole s’avère désormais à la recherche d’opportunités d’emprunts. Lesquels dépendront bien évidemment de l’évolution des cours du brut. Ce sujet a été l’un des sujets majeurs abordés à l’occasion d’un de ses voyages en Asie.

Affectés par la chute du cours du pétrole et un endettement conséquent, PDVSA cherche à emprunter jusqu’à quatre milliards de dollars à des entités financières du Japon et de Chine pour ses projets de développement. On est loi des précédentes fanfaronnades d’Hugo Chavez qui se proclamait il y a peu de temps encore roi du pétrole et du Venezuela

Car les analystes s’accordent pour dire que cette nouvelle politique du groupe ne fait qu’afficher au grand jour la faiblesse que laissait transparaître PDVSA en terme de financements. Principaux bénéficiaires dans l’affaire : la Chine et le Japon, lesquels ont d’ores et déjà signé avec le Venezuela des accords portant sur la vente de pétrole.

Au delà de la recherche de crédits, Rafael Ramirez a également récemment annoncé vouloir accroître les investissements de partenaires étrangers. Sous-entendus de ce revirement politique : les subsides vénézueliens s’avèrent quelque peu insuffisants. Hugo Chavez aurait-il eu les yeux plus gros que le ventre en confiant à PDVSA la gestion des nationalisations et de programmes sociaux menés parallèlement ?

 En septembre 2008, les comptes de PDVSA affichaient ainsi une dette de presque 7,9 milliards de dollars envers ses fournisseurs, le montant global de la dette avoisinant les 15 milliards. Une situation qui fait dire à M. Ramirez que l’entreprise allait devoir réduire ses coûts et dépenses de 40%, lequel jure toutefois aux grands dieux que ses grands projets ne sont pas compromis. 

 Pourtant selon des sources proches du dossier, des projets tels que celui de la « Grande réserve » pourraient être impactés. L’objectif fort ambitieux de porter les réserves de brut à hauteur de 314 milliards de barils en 2009, contre 172 milliards actuellement pouvant en effet être largement compromis …. Le Venezuela devra peut-être patienter quelque temps avant d’obtenir le titre honorifique de