Chevron, géant du pétrole US a annoncé mercredi le retard de l’entrée en production d’au moins trois des ses projets pétroliers au Nigeria.
Une nouvelle d’importance pour le groupe alors qu’il s’accorde lui-même à dire que les sites impactés sont d’une importance stratégique de tout premier ordre.
Les raisons d’un tel report de planning : des « circonstances défavorables dans l’environnement opérationnel » qui s’ajoutent à une augmentation du coût des équipements.
Selon le quotidien de Lagos Le Guardian, les trois projets concernés – Gas to Liquid (GTL), Site de production d’Escravos phase 3 et site pétrolier d’Usan – ne pourront être en activité qu’après un report minimum de douze mois de la date initiale.
Selon David O’Reilly, patron de Chevron, le coût de ces projets devrait progresser de 103 % par rapport aux premières estimations qui avient été fixées.
Le report devrait affecter en tout premier lieu le champ pétrolifère d’Abgami, estimé désormais à sept milliards de dollars, au lieu de 5.4 milliards. Situé à 113 km au large du Delta du Niger, ce dernier contiendrait 900 millions de barils de pétrole exploitable, selon les estimations. Chevron entend exploiter ce champ en 2009 à 92% de sa capacité, soit 250.000 barils par jour.
L’usine de raffinage GTL coûtera désormais 5.9 milliards de dollars, le double de l’estimation initiale. L’usine ne devrait pas entamer sa production avant 2001 ou 2012, sa mise en service ayant été initialement fixée courant 2010.
Rappelons que le procédé « Gas to Liquid » ou GTL consiste à transformer le gaz de pétrole (ou autre: issu du charbon ou de la biomasse) en un carburant liquide. Il permet de transformer du Gaz (de pétrole) disponible en quantités non négligeables, en dérivés liquides, beaucoup moins abondants et néanmoins nettement plus à facile à transporter. Seule ombre au tableau : une unité de production GTL exige un investissement deux à trois fois plus important qu