RICI Energy: rebond en vue ?

Il y a quelques mois, j’ai publié un article sur l’indice Commodities RICI Energy: clairement, mon pronostic haussier était prématué, mais dans la situation actuelle, j’ai tendance à penser qu’il n’est peut-etre pas complètement à contre-courant. Ci-contre, les cotations du RICI Energy sur 1024 jours: la tendance polynomiale aux moindres carrés d’ordre 3 est la courbe verte. Bizarrement, elle ressemble très fort à une sinusoide de période 1000 jours environ, excepté les 30/40 derniers jours … Ceci suggère que peut-etre, cette tendance pourrait etre moins baissière en réalité qu’indiqué sur ce dessin. D’autant que l’OPEP pense à encore fermer les robinets le 15 mars prochain …

Du coté de la fluctuation restante (indice moins tendance aux moindres carrés), visible ci-contre à droite, on peut voir à l’oeil nu un cycle oscillant très dominant (en bleu foncé) qui recoupe assez bien la hausse « incompréhensible » (pour nos média TV) de 2007/2008 et la baisse actuelle. Or, nous arrivons « au bout » de la phase baissière de ce cycle; en faisant un zoom, il me semble qu’il ne lui resterait que 6 semaines de cotations … Une reprise haussière serait donc probable, et c’est en accord avec les serrages de vis de l’OPEP et les divers plans de relance nationaux qui devraient etre quelque peu gourmands en énergie (c’est drole, on ne parle jamais du volet « gourmandise en énergie » des grands travaux de Holy Obama, allez savoir pourquoi!). Autre aspect haussier: si la tendance moindres carrés surpondère la baisse pendant les 30/40 derniers jours, la fluctuation réelle devrait etre 100 points plus bas. Je vais creuser cette chose-là dans les prochains jours …

Autre moyen de regarder la fluctuation: on peut s’intéresser à son auto-corrélation (ci-contre, à gauche). Au premier coup d’oeil, le caractère périodique de celle-ci est immanquable. Mais mieux: si on regarde l’auto-corrélation de l’indice RICI Energy lui-meme (en bas. à droite et en trait noir), on observe de meme un caractère périodique assez comparable. Ce n’est pas très étonnant si l’on pense à la composition de l’indice (Crude, Brent, gaz, fioul de chauffage, etc …) et à l’utilisation de ces produits dans la vie ordinaire d’une nation développée. Mais je crois que l’idée, c’est: les opérateurs sur l’énergie croient au volet « dépensier » des plans de relance.

Toujours sur la fluctuation, observons maintenant sa transformation en ondelettes continues; ci-contre, on observe en gros 2 choses. La première, c’est le cycle long ultra-stable situé autour de l’ordonnée 600 (la FFT le voit plus vers 500, il faudrait faire un calcul sur 6 ou 8 ans pour en avoir le coeur net!). La seconde, c’est la période d’instabilité de ces derniers 200 jours (un an, quoi), entre la montée en flèche et la dégringolade qui a démarré mi-juillet (remember les anticipations fortement déflationnistes sur les taux en automne 2008). L’important, c’est que sur toute la longueur des observations, le cycle dominant se conserve, afin de pouvoir appliquer des méthodes « stationnaires » Fourier de facon consistante.

On termine avec un examen rapide du « bruit de marché résiduel » à haute fréquence (ci-contre); Jim Rogers a fait du bon travail, parce que son indice est bien plus facile à analyser que les cours du pétrole ou du gaz! (bonjour le bruit sur les cotations scratch de ces 2 actifs!)