Bon, ben voila, ca a fait boum à Wall Street toute la journée après avoir fait boum en Europe à partir de 17h … Ca la fout mal, mais quelque part, on pouvait bien s’imaginer qu’avec le niveau d’espérances insufflées par le marché dans le plan Obama, et plus particulièrement dans le montage bad bank dévolu à Tim Geithner, les probabilités penchaient plutot vers une revanche d’Isaac Newton plutot que vers une poursuite de l’ascension à l’hélium. Tout le problème lié au prix (artificiel) fixé aux « actifs toxiques » (illiquides) remplissant les armoires des banques US (voire européennes) reste donc posé puisque renvoyé à « plus tard » par El Signor Geithner himself. Et comment aurait-il pu faire autrement que de faire mention de la grogne des contribuables pendant son discours ? Seulement voila, une pareille diatribe fait désordre sur le floor … donc les indices baissent. En particulier, les positions spéculatives sur le yen (ci-dessus) furent dénouées à vitesse V; c’est toujours un indicateur à suivre pour jauger de la puissance d’un mouvement.
Au contraire le plan Geithner impose un « stress test » au bilan des banques. Un stress test consiste à évaluer les actifs en fonction de certaines hypothèses (évolution du prix de l’immobilier, du PIB, … ). De nombreuses banques n’y survivront pas, et je pense que c’est cela qui inquiète le marché.
La bad bank est remplacée par un mécanisme où des investisseurs privés achèteront, en tandem avec l’état, les actifs des banques. Les investisseurs privés supporteront les premières pertes et l’état supportera le reste. C’est une solution intelligente au problème d’évaluation de ces actifs.
Il reste à voir l’application réelle de ce plan, mais apparemment l’état américain a opté pour une position plus ferme envers les banques et leurs actionnaires. Ce qui n’est malheureusement pas notre cas en France.
Vous avez raison « sur le papier » et la chronique (Agora) de Ph. Béchade ce matin va dans le sens que vous développez. Toutefois, je me permets de poser la question qui fache: mais qui aurait envie de racheter tout ce fatras de papier ? Et sur quelle valuation (parce que désormais, l’avis des agences de notation vaut à peu près trippette) ? Moi, ca me fait doucement sourire quand on parle d’investisseurs institutionnels privés qui achèteraient à la pelle des MBS et autres machins comme ca, en espérant faire des bénéfices en plein scénario déflationniste … N’oublions pas que les gens du Golfe ont été roulés dans la farine en achetant de la dette Lehman avant le grand boum; on ne les y reprendra plus de sitot!
Et il ne sont pas les seuls a s’être fait rouler dans la farine. C’est surtout sur se point qu’il faut être trés vigilant. Qui va acheter des actifs dont ont ne sait rien, les pigeons peut être, mais il va un falloir beaucoup et malheureusement beaucoup se sont deja fait plumer. Alors que reste t’il ?????