La réponse II…

Images Il y a deux coupables dans la situation actuelle. Ceux qui ne pensent qu’à consommer. Ceux qui ne pensent qu’à produire.
Ceux qui se pensaient comme des maitres et les classes dirigeantes occidentales et d’une manière générale, mondiales qui acceptaient cette situation, parce qu’elle était confortable.
Remettre en cause le libre échange, c’est sans doute aux USA que cette tendance est la plus mûre.
Les Habitants de ce pays sont capables de travailler et de travailler dur, autant que ce soit à des choses utiles, et « à produire des affaires », plutôt qu’à promener les chiens et tondre l’herbe.
Les USA vont arriver à un point classique de l’histoire, celle où une puissance perd sa vieille prééminence, ce ne sera, ni la première, ni la dernière. Il leur restera à redécouvrir les clés de leur succès. Le travail, l’investissement, la foi et la vision de l’avenir, et à tourner la page -récente- de la spéculation.
Il faudra qu’ils redeviennent américains. La réthorique anti-capitaliste est d’ailleurs loin d’y être absente et il y a une erreur à éviter, c’est de faire l’amagalme Américain = capitaliste. La révolution américaine est clairement anti-capitaliste (britannique), le sud est clairement anti-capitaliste en 1860, Mac Cain a été aussi clairement anti-capitaliste, et la carte de ses résultats est clairement celle où cette réthorique a eu le plus de succès (y compris les petits fermiers de l’ouest à l’époque du people’s party).

Rétablir les « grands équilibres » sera plutôt aisé : « annoncer un jubilé -l’effacement de toutes les dettes, puisqu’elles ne sont en aucun cas remboursables. »
La domination des grandes firmes internationales US est elle même, fragile. Elle est terriblement dépendante de la bonne volonté des « élites » extérieures, de leur bonne volonté à encaisser les pertes financières, et à voir les fleurons nationaux pillés (le cas d’Opel est significatif).
Le rétablissement du commerce extérieur nécessite sans doute une baisse de consommation de 20 – 25 %.
Quand 5 % de la population ont plus de 50 % du revenus, inutile de dire qui va devoir payer.
Un empire rend un grand service à sa population : quand il meurt. Elle en est soulagée. (Et pas du tout amputée). Le tout n’est pas de savoir SI il va y avoir faillite, mais comment.
La France de 1948 a choisie l’inflation, l’Allemagne de 1948 la division par 10 de la monnaie.
Les investissements extérieurs sont toujours dépendantes du contexte politique. Il n’y a rien de plus aléatoire, curieux qu’on l’ait oublié si vite. Les intérêts de l’élite correspondent rarement avec ceux de la population (l’une vit sur l’autre). La plus grande qualité du capitalisme américain est donc qu’ils n’ont pas, là bas, totalement oublié Keynes, à l’inverse des capitalismes européens, asiatiques, acharnés à détruire la demande.

Au pays des aveugles, les borgnes sont rois. Et l’absence total d’esprit critique des autres capitalismes est criant, autant dans l’affaire subprime, que dans la totalité des affaires. Et cela, les capitalistes nord américain n’en sont pas coupables. On n’escroque que les gens qui veulent se laisser escroquer (surtout de soi-disant « hommes d’affaires »).

Et pour finir, il est difficile de qualifier le système économique de « capitaliste » (qui repose sur l’accumulation du capital productif), les actionnaires et dirigeants prenant tout. On est plutôt dans un système post-capitaliste, ou de pillage par les oligarques. Les actionnaires, eux étant visiblement pris, en fin de compte, comme des pigeons, comme les spéculateurs immobiliers.

Vendredi 2 janvier 2009

(2 commentaires)

  1. Que tous les Zétazuniens lisent ton article Patrick..et une trés bonne année a toi

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