Le Barron’s vient de rappeler une loi économique simple : quand le rendement devient ridicule, tirez vous.
Il applique le conseil aux T-Bonds dont les rendements deviennent symboliques et aussi copieux qu’un sandwich SNCF (tiens, qui a dit ça déjà ?).
Pour les rappeler 0.05 %, 2.40 % et 2.85 %, pour les 3 mois, dix ans et trente ans.
On a atteint, dans ce cadre là « l’euthanasie keynésienne du rentier ». l’intérêt profond de ce genre de placement est nul.
Bien entendu, le rapport avec les placements immobiliers sont évidents.
Eux aussi bénéficiaient d’un taux d’intérêt (6.4 pour cet internaute, un des premiers acquéreurs de Robien) correct, mais devenu, pour les nouveaux acquéreurs, totalement ridicules (3.5), eus égards aux risques, temps d’investissement, remboursement de l’emprunt…
Pour les USA, toujours, » 50% des nouveaux propriétaires américains doivent redevenir locataires « …
La crise est donc ample.
Mais, selon le Wall street Journal, la perte pour certains ne serait pas très grande.
Lisez l’article, on les croit sans peine.
103 000 $ pour une cabane en bois. 15 000 ont été offert par le voisinage, pour la détruire.
On les comprend. « That’s only because the neighbors bought the house a few days ago, just to tear it down. « .
On comprend moins les banquiers d’avoir prêté de telles sommes, à une femme sans emploi (depuis 13 ans), droguée et alcoolique.
Il faut croire que le banquier aussi devait être drogué et alcoolique.
Lundi 5 janvier 2009
« On comprend moins les banquiers d’avoir prêté de telles sommes, à une femme sans emploi (depuis 13 ans), droguée et alcoolique. »
On le comprend en fait très bien quand on sait que les Démocrates, sous Bill Clinton, ont imposé à Fannie et Cie une proportion grandissante de prêts « sociaux » pour « aider » les « minorités ». Ca étonne beaucoup de monde d’apprendre qu’une telle loi a été voté aux USA … et est directement responsable de la crise des sub-primes. Encore une fois l’intervention de l’Etat a été néfaste pour les faibles et les pauvres.
Foutaises…
Les raisons pour lesquelles les subprimes se sont développés, n’ont rien à voir avec le politiquement correct et les politiques sociale des Démocrates.
C’est tout simplement que les pauvres se sont révélés être un marché rentable pour les banques et intermédiaires financiers, d’abord parce qu’on pouvait leur appliquer un intérêt beaucoup plus élevé, justifié (c’est vrai) par le risque de « default » plus important, mais surtout car un mécanisme s’est développé pour refiler ces crédits, et donc le risque associé, aux marchés financiers dans des packages opaques. Le risque supprimé (car refilés à d’autres pigeons), ce fut les vannes ouvertes aux prêts à tout le monde, y compris aux chomeurs drogués et alcooliques…
Les pauvres ont toujours été un marché rentable; ce n’est pas les Sofinco ou autres Cetelem en France qui vont le nier…
J’ai vécu aux US quand Clinton était président, et je suis toujours stupéfié par la méconnaissance de mes concitoyens sur la politique et la société de ce pays; surtout quand je vois répéter, sans cet esprit critique qui caractérise paraît-il les gaulois, les « talking points » des conservateurs Républicains: flash infos: plus personne ne les croit aux US.
La quadrature du cercle:
– demander aux banques de prêter plus à des gens de plus en plus insolvables
– demander aux entreprises (quelles qu’elles soient…) tout en demandant une baisse des coûts des produits mis à la vente (y compris la construction)
– demander de plus en plus de services publics et, dans le même temps espérer une baisse des prélèvements publics (l’Etat, c’est nous…)
– exiger des normes de plus en plus contraignantes et « protectrices » sans se rendre compte que cela revient à une « sur-professionnalisation », donc un accès de moins en moins aisé.
– voter constamment pour les mêmes personnes (voir présidentielle de 2007) en espérant « qu’ils tiendront parole »: les promesses, c’est bien connu, n’engagent que ceux qui y croient…
La démocratie n’est pas un système mièvre, fait de bons sentiments. Elle exige de la responsabilité personnelle, une culture et une conscience politiques allant bien au-delà des poncifs rabachés par les médias, les « experts » et la propagande politique. C’est peut-être pratique de toujours chercher des responsabilités ailleurs, mais n’oublions jamais que nous sommes les auteurs et les acteurs de ce système en apparence tant décrié, mais que nous-mêmes ne cherchons jamais réellement à quitter. Même pas à l’occasion des élections.
Petite omission au 2ème alinéa:
– demander aux entreprises (quelles qu’elles soient…) d’augmenter les salaires tout en demandant une baisse des coûts etc…