Washington dit non à Detroit: vers un remake de Lehman Bros

Rallye_paris_2005_tankt Et voilà, ça s’est quand même passé! Après que Washington décide de déverser 700 milliards de dollars pour sauver les institutions financières du pays, on aurait pu penser que d’en sortir 14, soit 50 fois moins,  pour sauver son industrie automobile n’aurait pas posé de problème! Et bien non! Apparament, on préfère sacrifier les jobs des cols bleus du Michigan après avoir sauvé ceux des jongleurs de la finance de New York!

Certains veulent sans doute que l’on se rende à l’évidence qu’il vaut mieux être un financier, qui a fait se volatiliser des années d’économies, qu’un brave bougre qui s’est occupé à assembler des voitures, tout en confiant ses sous au premier. Les banquiers, inventeurs de montages phantasques tels que les subprimes et une foison de produits maison destinés à booster leurs bénéfices, oublient les années bien grasses oû les cotations des Big Three faisaient leur bonheur à Wall Street car aujourd’hui, ils se gardent bien de donner un cinquantième de leur gateau de subsides pour venir en aide à Detroit. Si le moindre soupçon de solidarité capitalistique existait, Detroit n’aurait pas à faire la manche à Washington, mais Wall Street aurait déjà signé le chèque nécessaire! Hélas, les requins ne partagent jamais leur proie.  Nous voici donc à l’aube d’un big bang, qui va terrasser plus d’un quart de l’industrie mondiale, car il ne faudra pas croire que la déconfiture prochaine de Detroit se cantonera au Michigan ou aus USA. L’industrie automobile mondiale est tellement liée par des accords de coopération croisés et transversaux que si Detroit tombe, Osaka, Seoul, Münich, Stuttgart, Coventry, Sochaux et Billancourt se prendront d’énormes éclaboussures. Ajoutez à cela qu’à chaque jobs chez un constructeur correspondent cinq postes chez les équipementiers et vous pouvez vous imaginez la claque que vont se prendre Valéo, Mittal et bien d’autres belles entreprises bien réelles. Mais, encore une fois, ne comptez pas sur les apprentis sorciers de la finance pour s’en émouvoir…

(3 commentaires)

  1. Je comprends votre ire, et votre courroux itou, voici de quoi la transformer en apoplexie !
    Philippe Béchade nous présentait son analyse de la situation jeudi : « [Le plan de renflouage des Big Three] pourrait être retoqué par le Sénat où les républicains ultralibéraux demeurent très influents et continuent de se montrer hostiles au ‘sauvetage des dinosaures’ avec l’argent des contribuables. Ils se sont pourtant fait beaucoup plus discrets lorsque 200 milliards de dollars ont été mobilisés dans l’urgence pour sauver — par voie de renationalisation pure et simple — les GSE (notamment Freddie Mac et Fannie Mae) le week-end des 6 et 7 septembre derniers ».
    « Est-il bien utile de rappeler à nos lecteurs que les GSE se sont longtemps distingués comme de très généreux sponsors de candidats républicains et même comme ancien employeur — dans le cas de Freddie Mac — du directeur de la campagne de John McCain ? »
    « Nous ne saurions accuser les sénateurs les plus intransigeants au sujet du respect des principes libéraux de faire preuve de ‘sévérité sélective’… mais nous les trouverions plus crédibles s’ils dénonçaient avec la même véhémence les 150 milliards de dollars d’argent publics engloutis — et ce pourrait être en pure perte — dans la tentative de sauvetage d’AIG, autre sponsor notoire de parlementaires républicains ‘bon teint’. »
    Hé oui, le c

  2. Le hic, c’est que si les jongleurs de wall street coulent, les cols bleus de détroit, coulent au même moment.

  3. Moi je crois que c juste les rrepublicains qui savonnent la planche à obama avant de partir comme vous le disiez ds le podcast d’y a qque jours. C vraiment abjecte de sacrifier autant de col bleus pour des raisons politiques.D ‘autant plus que Ca ne rachetera pas les republicains…

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