Si les symptômes et les conséquences de la crise sont assez semblables de part et d’autre de l’atlantique et en Asie. Les remèdes envisagés pour en sortir semblent plutôt différenciés.
La similitude la plus flagrante réside dans l’effondrement généralisé de la demande:
Aux Etats-Unis, on anticipe 10,5 millions de véhicules vendus sur les 12 prochains mois, là où les 16 millions réalisés l’an dernier étaient déjà insuffisants à l’équilibre du secteur.
En Europe de l’ouest, on en prévoit 12,5 millions l’an prochain, soit une perte cumulée de 2,2 millions de
véhicules en moins. Le marché allemand, par exemple, est au plus bas depuis 1990.
Les conséquences sont également similaires et représentent un enjeu politique majeur et global.
Prenons l’exemple de moins en moins hypothétique d’une faillite de GM. Les répercussions seraient alors immenses pour ses 3.600 fournisseurs directs:
D’abord pour les équipementiers qui emploient 2 millions de salariés aux Etats-Unis sans parler de l’étranger. Alors que depuis l’automne 2000,leurs effectifs ont déjà été réduits de 40%.
Ensuite pour le réseau de distribution, 650 des 20.770 distributeurs de voitures du pays vont probablement de toutes façons mettre la clef sous la porte cette année, un tiers de plus qu’en 2007 et le double de 2006.
Puis pour les filières industrielles de l’acier, de la plasturgie, du verre, des pneumatiques,
et finalement pour les concurrents qui, comme nous l’évoquions dans le précédent podcast, partagent certains fournisseurs et particulièrement les équipementiers et chez lesquels un effet domino ne serait pas à exclure…
En revanche les mesures prises pour sortir de cette crise sont diverses:
Aux USA, on s’oriente vers la solution transitoire du prêt relais qui permettra d’attendre l’arrivée de la
prochaine administration. L’échec du plan de sauvetage face au Sénat, plaide pour le déblocage de 8 milliards de dollars pour la seule survie de General Motors jusqu’en mars. Cette mesure pour être élargie à l’ensemble des big three. Pour l’administration Bush, c’est un revirement important vers une solution initialement avancée par les démocrates Il s’agit surtout d’ éviter une faillite qui pourrait coûter 1 % de PIB.
En Europe: Allemagne, France, Suède, Espagne… Face à l’ampleur de la crise et son caractère généralisé, les