Les cours du cacao ont continué leur chute durant la semaine écoulée, pris eux aussi dans la tourmente des marchés financiers.
Il faut dire que c’est l’ensemble des matières premières qui est désormais affecté, y compris l’or, malgré son rôle de valeur refuge.
Comparé à d’autres marchés, comme le pétrole -qui a perdu la moitié de sa valeur en trois mois- ou les métaux, dont les prix sont tombés sous les coûts de production, les denrées alimentaires sont toutefois relativement indemnes.
Autre grand perdant cette semaine en dehors du pétrole : le cacao.
Son cours a été largement chahuté ces derniers jours, cédant près de 6,8% à Londres et 4,7% à New York alors que les fonds spéculatifs continuent à quitter le marché.
Les prix de la fève brune ont plongé jusqu’à 1.257 livres la tonne à Londres et 2.190 dollars la tonne à New York, des niveaux plus atteints depuis respectivement 6 et 9 mois.
La campagne cacaoyère 2008/2009 vient de s’ouvrir en Côte d’Ivoire – premier producteur de fèves de cacao – dans un contexte de crise financière mondiale. Si son impact est minimisé par les nouveaux dirigeants de la filière, il n’en demeure pas moins redouté par les exportateurs.
Aucune épidémie sérieuse susceptible de toucher les récoltes n’étant annoncé, la situation de l’offre et la demande offre une probabilité faible de voir augmenter les prix à court terme.
Sur le Liffe, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1275 livres sterling vendredi vers 14H00 GMT (16H00 HEC), contre 1368 livres la semaine précédente vers 15H30 GMT.
Sur le NYBoT, le contrat pour livraison en décembre valait 2142 dollars la tonne contre 2249 dollars vendredi dernier.