La compagnie d’état bolivienne YPFB a annoncé jeudi un accord avec le français Total et le russe Gazprom pour investir 4,5 milliards de dollars dans l’exploration de gaz naturel dans le sud-est du pays andin.
La Bolivie, qui s’est engagée par un accord signé en 1997 à fournir du gaz au Brésil et à l’Argentine durant 20 ans à partir de 2011, mise pour ce faire sur de nouvelles découvertes de gaz et sur la production de gisements déjà connus. Après le Venezuela, le pays occupe le deuxième rang en Amérique du sud en matière de réserves prouvées et probables de gaz naturel avec 48,7 trillions de pieds cubes.
L’accord, qui a été signé en présence du président Evo Morales et de représentants de Total et Gazprom, stipule que la co-entreprise investira 4,5 milliards de dollars pour explorer des gisements et construire des raffineries.
« Nous sommes à une époque nouvelle, nous avons besoin d’investisseurs pour chercher des solutions aux problèmes énergétiques », a déclaré le chef de l’Etat bolivien en soulignant que « les contrats seront bien respectés ».
Ce qui pourrait laisser qu’il n’en sera pas de même pour tout le monde …
La semaine dernière, la Bolivie a officiellement annoncé qu’elle sera en mesure de respecter ses engagements de fournitures de gaz naturel au Brésil, à l’Argentine et même de les augmenter dans quelques années au Paraguay et à l’Uruguayz.
Selon le plan officiel « Stratégie Bolivienne des Hydrocarbres (EBH) » publié récemment par le quotidien La Razon le pays andin a besoin de « 17,78 trillions de pieds cubes pour couvrir les exportations actuelles, les projets d’expansion de la consommation et de l’industrialisation ».
Pour l’EBH de « nouveaux contrats », non spécifiés, devraient fournir en plus « 18,53 trillions de pieds cubes à partir de 2014 ». Ces « nouveaux contrats » pourraient fournir au Paraguay et à l’Uruguay du gaz via le gazoduc nord-est argentin (GNEA) dont la construction à charge de l’Argentine n’a pas encore débuté.
Dans un entretien avec le quotidien argentin Clarin, le président bolivien Morales soulignait début septembre que le problème de ses ressources énergétiques était conjoncturel et que des investissements qui atteindront quelque 1,5 milliard de dollars cette année permettront de le résoudre. Désormais il exhorte les compagnies pétrolières à assurer leur financement. Mais ce chiffre est jugé très insuffisant pour les spécialistes qui estiment que l’investissement devrait atteindre au moins trois milliards de dollars.
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