Voilà qui devrait encore une fois pousser à la hausse le cours du pétrole.
Alors que le Nigéria doit faire face depuis de nombreux mois à des violences perpétrées contre le secteur pétrolier, des inconnus armés ont enlevé vendredi cinq salariés employés dans le pétrole, au large de Bonny (dans le sud du pays) ont annoncé des sources sécuritaires et de la profession.
Le groupe pétrolier français Total a par la suite indiqué qu’il s’agissait de personnes employés par une société d’ingénierie travaillant pour son compte.
« Onze personnes, dont des Russes et des Philippins, ont été enlevées dans un premier temps, ainsi que le navire où ils se trouvaient. Six de ces personnes ont été libérées tôt ce matin avec le navire, tandis que les cinq autres sont entre les mains des ravisseurs », a déclaré un responsable sécuritaire.
Une porte-parole du groupe Total a déclaré à la suite qu’il s’agissait de personnels d’une entreprise sous-traitante qui travaille sur le gisement offshore d’Akpo. Ce dernier doit entrer en production fin 2008 ou début 2009 avec 225.000 barils équivalent pétrole par jour.
Selon une source du secteur pétrolier, les ravisseurs ont opéré à bord de hors-bords munis de moteurs très puissants.
Depuis deux ans, cette région du Nigeria connaît une recrudescence d’attaques violentes par des bandes armées, généralement des malfaiteurs à la recherche de rançons ou des groupes revendiquant des objectifs politiques.
Ces actes, qui touchent en particulier les compagnies pétrolières étrangères, ont privé le Nigeria d’un quart de sa production de pétrole depuis janvier 2006. Le pays a ainsi perdu en avril 2008 sa place de premier producteur africain au profit de l’Angola, selon l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (0PEP).
Le président de la Chambre des Représentants du Nigeria Dimeji Bankole a pour sa part averti hier que si rien n’était fait d’urgence, le problème des enlèvements et des prises d’otages mènerait la région pétrolière du Nigeria à une situation de crise et consumerait toute la nation.
Le directeur de la compagnie pétrolière publique nigériane NNPC avait quant à lui indiqué mercredi avoir donné 12 millions de dollars (7,56 millions d’euros) aux militants de la région du Delta du Niger pour assurer le calme pendant deux mois et réparer les oléoducs endommagés.
« A Chanomi Creek, nous avons négocié avec eux (les militants) et ils nous ont demandé 100 millions de dollars, mais après discussions nous sommes tombés d’accord sur 6 millions de dollars par mois », a indiqué Abubakar Yar’Adua devant le Parlement. Il a expliqué que la compagnie devait payer cette somme parce que la rupture d’oléoduc coûtait 81 millions de dollars au Nigeria.
Il a ajouté qu’outre le paiement des réparations, le Nigeria payait des primes d’assurance élevées pour protéger ses intérêts dans cette région troublée.
Le plus important groupe rebelle armé du Nigeria, le Mend, a réagi peu après en assurant qu’il n’avait reçu aucune somme d’argent de la NNPC en échange de la sécurité et a promis de nouvelles attaques dans les 30 jours pour prouver ses affirmations.
« Le Mend est au courant que des sommes énormes ont été payées à des gangs criminels du Delta pour se protéger », ajoute le communiqué. Le groupe affirme qu’il sait que le NNPC a dépensé plus de 25 millions de dollars pour acheter des responsables militaires, politiques et de l’administration.
Source : AFP, Xinhua
Bonsoir,
Cela n’est pas très important, le Nigéria est un pays trouble pour diverses raisons( magouilles politiciennes). L’important est ce qui se passe aux US.