UE : la Norvège pourrait prendre la place de la Russie comme fournisseur de gaz

NorwaygasSi l’information ne fait pas la une de la presse en France , elle inquiète toutefois la Russie, qui voit ainsi sa suprématie gazière dangereusement attaquée.

D’ici 2020, la Norvège pourrait devenir le premier fournisseur de gaz naturel des pays membres de l’UE et occuper ainsi la place actuellement détenue par la Russie, a déclaré le commissaire européen chargé de l’Energie, Andris Piebalgs, cité par les médias belges … et repris par le media russe Ria Novosti.

La Norvège est le cinquième exportateur mondial de pétrole et le troisième exportateur de gaz naturel.

‘ »La Norvège peut devenir le plus grand fournisseur de gaz naturel vers l’Union européenne », a ainsi affirmé Andris Piebalgs , ajoutant que « cela dépendrait du développement des relations entre l’Europe et la Russie ». A l’issue de sa rencontre à Bruxelles avec la ministre norvégienne de l’Energie Aslaug Haga, le commissaire européen a annoncé que ce pays du Nord de l’Europe serait en mesure de fournir 125 à 140 milliards de m3 de gaz par an à l’UE d’ici 2020.

Selon Mme Haga, « la Norvège augmentera la production de gaz au cours de la prochaine décennie, et il ne fait aucun doute que l’Europe sera la première à en profiter ». Néanmoins, la ministre a souligné que son pays n’envisageait pas la construction de nouveaux gazoducs en Europe … tient à souligner la presse russe.

M. Piebalgs a rappelé que la Norvège assurait 18% de la totalité des livraisons de gaz naturel vers l’UE, la Russie 23% et l’Algérie près de 10%.

A noter que le gouvernement norvégien a récemment donné son feu vert au développement et à la mise en exploitation du gisement gazier Yttergryta en mer de Norvège.Ce projet, qui nécessitera un investissement d’environ 1,2 milliard de couronnes (151,8 millions d’euros), regroupe le norvégien StatoilHydro, opérateur du gisement, le français Total, l’italien Eni et la société de participations de l’Etat norvégien, Petoro.

Le champ, qui sera connecté à la plateforme voisine Aasgard B, devrait produire 1,75 milliard de m3 de gaz naturel et 80.000 m3 de condensats (pétrole léger) par jour. La production devrait démarrer en mai 2009.

StatoilHydro a annoncé il y a peu avoir découvert en mer de Norvège un gisement de gaz naturel d’une taille qui reste à déterminer. Le bloc, situé à proximité de deux gisements déjà en exploitation (Njord et Draugen), regroupe StatoilHydro qui en détient 30%, Gaz de France (20%), Norwegian Energy Company (17,5%), l’allemand EON Ruhrgas (17,5%), l’australien Endeavour Energy (7,5%) et le norvégien Petoro (7,5%). Un forage latéral va maintenant être réalisé pour tenter de quantifier les réserves du gisement, a indiqué StatoilHydro dans un communiqué.

Selon Oerjan Birkeland, un haut responsable de StatoilHydro, « il est très positif que l’on découvre encore des hydrocarbures dans ces zones où les nouveaux gisements peuvent être rapidement mis en exploitation en raison de leur proximité avec des installations existantes ».

Mais côté pétrole, les choses sont loin d’être au beau fixe pour la Norvège. La production pétrolière du pays, cinquième exportateur mondial de brut, a reculé en avril, à 2,097 millions de barils par jour (mbj), selon des chiffres préliminaires publiés par la Direction norvégienne du pétrole. En mars, la production s’était élevée à 2,140 mbj, selon des chiffres définitifs révisés à la baisse.

Le mois dernier, la Norvège a aussi produit environ 330.000 barils équivalent-pétrole par jour (bep/j) de gaz naturel liquéfié (GNL) et de condensats (pétrole léger), contre 370.000 bep/j un mois plus tôt.

A noter par ailleurs que les employés offshore de deux plate-formes pétrolières au large de la Norvège entameront une grève à partir de vendredi faute d’un accord salarial, a annoncé lundi le syndicat Lederne.

Après l’échec des pourparlers à l’amiable, Lederne et l’organisation patronale OLF s’en sont remis à une médiation qui débutera jeudi et qui, en l’absence de prolongations, doit s’achever vendredi à minuit (22H00 GMT).

« Si la médiation n’aboutit pas, Lederne appellera ses membres (…) sur les deux plate-formes à arrêter immédiatement le travail », a indiqué le syndicat dans un communiqué.

Les deux plate-formes concernées sont Snorre A, exploitée par le groupe norvégien StatoilHydro, en mer du Nord et Draugen A, exploitée par l’anglo-néerlandais Shell, en mer de Norvège.

Le mouvement pourrait obliger les deux compagnies à suspendre la production de leurs plate-formes.

Sources : AFP, Ria Novosti

(6 commentaires)

  1. La Norvège n’est en rien une alternative vu la faiblesse de ses réserves , de plus ce pays pourrait dans quelques années stopper ces exportations pour ne consommer que localement.

  2. Attention, il faut absolument distinguer le cas du pétrole et du gaz
    La production de pétrole diminue certes, mais pas celle du gaz, à noter par ailleurs :
    Au Nord de la Norvège et de la Russie Occidentale dans la Mer de Barents se trouvent les plus grandes réserves au monde de gaz naturel et de minerais de fer, de même que des gisements de Nickel et de Chrome.
    Pendant plus d’un an des recherches ont été menées pour trouver un concept basé sur comment chacune deces ressources peut bénéficier à la fois aux industriels et à la nation.En effet, la coordination »conversion-traitement »du gaz naturel et des minerais de fer entraîne des conséquences positives au niveau environnemental et économique.
    L’idée est d’établir une usine qui produit des minerais de fer traités en conjonction avec une centrale électrique à gaz et avec un épurateur à gaz pour réduire les émissions de CO2.
    La centrale fonctionnerait grâce à des gaz émis lors du traitement des minerais de fer (l’hydrogène par exemple).
    Les gaz naturels remplaceraient ainsi le charbon comme carburant. »Ceci reduirait considérablement les émissions de CO2, et le surplus de CO2 serait si pur qu’il serait directement injecté dans les réservoirs géologiques », dit Jack

  3. A noter par ailleurs
    Première livraison de gaz norvégien aux Etats-Unis
    Pour la première fois, la Norvège a livré du gaz européen aux Etats-Unis.
    C

  4. Septembre 2007
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    La Norvège deviendra le 2nd exportateur de gaz au monde
    Avec le lancement de la production du champ d’Ormen Lange, jeudi 13 septembre, la Norvège est en passe de devenir le second exportateur de gaz naturel au monde.
    La production est actuellement en phase de test jusqu’au 6 octobre prochain, date de l’inauguration officielle, explique l’opérateur du champ Norsk Hydro, dans un communiqué.
    Elle augmentera ensuite progressivement, jusqu’à atteindre des volumes maximum d’exportation de l’ordre de 70 millions de mètres cubes de gaz et 50 000 barils de condensats (pétrole léger) par jour.
    Le champ est situé en mer du Nord, à 120 kilomètres des côtes norvégiennes. La production sera acheminée jusqu’en grande-Bretagne via le pipeline Langeled, le plus long gazoduc sous-marin au monde (1 200 km).
    A l’heure actuelle, avec 85 milliards de mètres cubes par jours, la Norvège est le 3ème exportateur de gaz naturel au monde, derrière la Russie et le Canada. En 2010, lorsque la production de Ormen Lange aura atteint son niveau optimal, les volumes exportés par le pays atteindront les 120 milliards, de quoi répondre à 20% des besoins européens.
    A lui seul, le champ d’Ormen Lange devrait couvrir 20% des besoins du Royaume-Uni, affirme Norsk Hydro dans un communiqué.
    Le développement d’Ormen Lange a représenté un budget de 6 milliards d’euros. Norsk Hydro est l’opérateur chargé du développement du site (il représente une part de 18,07%). Shell est opérateur de la phase opérationnelle (17,03%).
    (src : Norsk Hydro)

  5. mais surtout la Norvège bénéficie de l’énergie hydraulique, ce qui lui permet d’exporter une très grande partie de sa production de gaz
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    La Norvège est le cinquième producteur d

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