Un Airbus de la compagnie nationale Sudan Airways a pris feu après l’explosion de l’un de ses moteurs à son atterrissage mardi soir à l’aéroport de Khartoum, au Soudan.
Selon la télévision d’Etat, la catastrophe aurait causé la mort d’une centaine de personnes.
L’avion de ligne arrivait d’Amman via Damas. Il a dévié de la piste après l’atterrissage puis a pris feu, a précisé une source policière.
« Les informations préliminaires indiquent que près de la moitié des 203 passagers sont morts », a affirmé un présentateur de la télévision soudanaise, faisant état d’un « d’un grand nombre de blessés ».
L’aviation civile a ensuite indiqué, dans un communiqué lu à la télévision, que 103 passagers et 10 membres d’équipage (sur 11) étaient sains et saufs et qu' »un certain nombre » de passagers rescapés avaient quitté l’aéroport sans que les services de secours aient pu les recenser.
L’incendie qui s’est déclaré dans un avion de ligne soudanais peu après son atterrissage mardi a fait 120 morts, a annoncé par la suite le responsable des services médicaux de l’aéroport. L’appareil, un Airbus, transportait 203 passagers et 14 membres d’équipage. « Il y a 120 corps et 97 survivants », a déclaré à Reuters le major-général Mohamed Osman Mahjoub.
Selon Raqeeb Abdel-Latif, chef du bureau de la compagnie Sudan Airways dans la capitale syrienne, il s’agit d’un Airbus A310, qui a rejoint la flotte de la compagnie il y a sept mois. D’après lui, l’avion a décollé de Damas avec à son bord 203 passagers, des ressortissants africains pour la plupart, et 14 membres d’équipage. L’appareil a fait escale à Amman, et 34 autres passagers ont embarqué à bord de l’avion.
D’après Mabrouk Moubarak Salim, le ministre d’Etat au Transport, « la météo est l’une des causes principales » de l’accident, des tempêtes de sable et de pluies diluviennes s’étant abattues mardi sur Khartoum. L’avion a d’ailleurs dû se poser à Port-Soudan avant d’avoir l’autorisation de se poser sur le tarmac de l’aéroport de la capitale, en raison des mauvaises conditions climatiques, a ajouté M. Salim.
Youssef Ibrahim, directeur de l’aéroport de Khartoum, a de son côté expliqué à la télévision soudanaise que l’appareil s’était posé sans encombre et que le pilote avait eu des échanges avec la tour de contrôle et reçu des instructions relatives à la voie de circulation qu’il devait emprunter.
« A ce moment-là, l’un des réacteurs (de l’avion) a explosé et l’appareil a pris feu », a expliqué M. Ibrahim. « C’est une raison technique », a-t-il dit, démentant les informations selon lesquelles les mauvaises conditions météo étaient la cause de la catastrophe. Il a fait état de survivants, sans fournir de chiffres.
L’incendie a été maîtrisé, selon un correspondant de l’AFP sur place. La police et les services de secours étaient présents en force à l’aéroport qui sera fermé jusqu’à mercredi matin selon M. Ibrahim. Selon les images diffusées par la télévision, les pompiers munis de lances à incendie ont mis plus d’une heure pour circonscrire le feu qui avait déjà ravagé la partie supérieure de la carlingue.
« C’est une tragédie. L’avion a simplement dévié de la piste, il ne s’agit pas de terrorisme (…). Je pense que la majorité des (passagers) étaient Soudanais », affirmé à CNN John Ukec, l’ambassadeur du Soudan aux Etats-Unis.
En juillet 2003, 115 personnes, dont un haut responsable militaire soudanais et huit étrangers, avaient péri dans l’accident d’un avion des lignes intérieures de Sudan Airways dans l’est du Soudan. Le pilote de l’avion avait fait état de « problèmes techniques » environ dix minutes après le décollage de l’appareil, un Boeing 737, et avait tenté de revenir à l’aéroport mais s’était écrasé 18 km plus loin.
Les autorités soudanaises avaient alors indiqué que le manque de pièces de rechange était à l’origine de l’accident. La flotte soudanaise est vieillissante, la compagnie nationale n’arrivant pas à acheter des pièces de rechange en raison des sanctions américaines.
Source : AFP, Reuters, AP
ST-ATN est un AIRBUS A310-300 datant d’août 1990.
Il s’agit d’un ex-SINGAPORE AIRLINES et AIR INDIA, arrivé chez SUDAN AIRWAYS en décembre 2007.
Le vol SD109 avait un gros retard, puisque son heure d’arrivée prévue à Khartoum était 15 h 00 (heure locale), soit 12 h 00 GMT
http://www.crash-aerien.com/forum/viewtopic.php?p=54912#54912
La compagnie n’est pourtant pas inscrite sur la « liste noire ».
Donc, une erreur humaine ou les intempéries a priori ?
A creuser JP
L’erreur humaine est caractérisée. D’après les premiers éléments de l’enquète sur les causes de l’explosion du réacteur, le commandant de bord a commis l’erreur fatale d’utiliser du kérosène comme carburant. Alors qu’il est pourtant bien connu depuis l’accident 11/09/2001 à Washington qu’un turboréacteur n’est pas concu pour résister à la température de la combustion du kérosène, à tel point que le réacteur se vaporise ou se réduit en poussières.
11/06/2008 à 12h07 –
EADS : Airbus envoie des experts après l’accident de l’A310 soudanais
(Boursier.com) — Airbus confirme que l’appareil de Soudan Airways qui s’est écrasé au Soudan hier soir est un A310. L’appareil, immatriculé MSN 548, a été livré en 1990 et était opéré par la compagnie soudanaise depuis septembre 2007. Il comptait 52.000 heures de vol et 21.000 cycles de vol, et était motorisé par Pratt & Whitney. Airbus va fournir une assistance technique au Bureau Enquête Accident français et au Soudan, via 5 spécialistes dépêchés sur place.
L’A310 est entré en service il y a 25 ans en 1983. Fin avril dernier, 220 A310 restaient en service chez 28 opérateurs, sur 260 commandés.
L’accident qui a eu lieu cette nuit a fait 30 morts et des dizaines de blessés, selon le dernier bilan. L’avion a pris feu à l’atterrissage.