Le BTP entre en crise, dans deux branches, celle de la promotion immobilière et celle de la construction de bâtiments individuels.
La promotion immobilière reculera de 132 000 à 120 000 unités construites,
les maisons individuelles de 243 500 à 228 000,
seul le caractère contracyclique du logement social s’affirme et il s’affirme d’autant plus que souvent, quand on n’arrive plus à revendre les terrains (cher) aux particuliers, on le brade aux HLM (54 000 contre 49 500).
La promotion privée d’immeubles sociaux elle aussi surréagi de 10 000 à 15 000.
L’immobilier non résidentiel s’est bien comporté. Il devrait aussi se comporter à l’américaine, cette année (le schploutch), d’autant qu’il s’appuie largement sur un foncier bradé.
Cette baisse aura des incidences certaines, d’abord sur la production industrielle, ensuite aussi sur les importations.
Contrairement à ce que l’on dit, ce n’est pas, purement une croissance auto-centrée sur la production industrielle locale, mais beaucoup de produits utilisés sont aussi importés.
D’ailleurs il peut apparaitre curieux de décompter cuivre et acier comme « locaux », alors que le minerai provient d’ailleurs et que les pièces sont souvent importées.
L’exemple espagnol est significatif. Passer en 3 ans de 100 000 à 650 000 logements invendus est explosif, d’autant plus que ces logements, sans valeur réelle, sont encore décomptés par les sociétés à leur valeur de construction (pour le bâti) et à leur valeur d’acquisition (pour le foncier).
Les bénéfices, fictifs, des sociétés s’appuient sur cette subtilité.
On verra l’ampleur des trous quand les trésoreries vides ne permettront plus de faire face aux échéances, ou quand les banques tariront les découverts.
Le soleil, le tourisme et le « dynamisme », c’est du vent pour bâtir une économie.
38 % de baisse des volumes et 20 % de baisse des prix en Espagne.
28 % de baisse des volumes et 8 % de baisse des prix général en France (Villemomble 93 : -8% en 2007, merci Garfield ), ce serait cohérent. Pas la stabilité affichée.