Antoine Zacharias, ancien président de Vinci a été « débouté de l’ensemble de ses demandes », a indiqué vendredi un porte-parole du groupe confirmant une information publiée sur le site internet des Echos.
En 2006, cet homme au caractère bien trempé avait été au centre d’une vive polémique sur les « parachutes dorés » dont bénéficient certains chefs d’entreprise à leur départ, que leurs bilans aient été positifs ou négatifs. 13 millions d’euros d’indemnités lui avaient d’ores et déjà été versés à ce titre. Une somme visiblement insuffisante à ses yeux, puisqu’il avait à la suite demandé une indemnisation de 81 millions d’euros au groupe de BTP. Un parachute en or massif, en quelque sorte ….
M. Zacharias avait été contraint de quitter ses fonctions de président en juin 2006, sous la pression du conseil d’administration de Vinci avec une indemnité s’élevant à 12,9 millions d’euros.
Après son départ mouvementé de la tête du groupe, M. Zacharias avait assigné Vinci en justice fin janvier 2007 en chiffrant son préjudice à 81 millions d’euros, augmentés des intérêts au taux légal à compter de l’assignation.
En poursuivant Vinci, M. Zacharias souhaitait faire reconnaître qu’il avait été « indûment privé de ses fonctions dirigeantes et, de ce fait, privé du droit de percevoir une partie de ses stock-options ». M. Zacharias accusait notamment Vinci de lui avoir retiré les quatre mandats qu’il occupait dans diverses filiales du groupe « uniquement afin de lui faire perdre ses stocks-options ».
Le 1er juin 2006, le conseil d’administration de Vinci a pris une décision inédite dans un grand groupe français. Convoqués par le président, Antoine Zacharias, pour mettre fin aux fonctions du directeur général, Xavier Huillard, le conseil avait au contraire confirmé celui-ci dans ses fonctions, entraînant le départ immédiat de M. Zacharias.
Le conflit était apparu au grand jour une semaine plus tôt. M. Zacharias, président non exécutif depuis janvier, jugeait que M. Huillard, qu’il avait choisi pour lui succéder, n’était pas à la hauteur. Mais les critiques de son successeur face à ses diverses rémunérations jugées d’ores et déjà excessives semblaient déjà être à l’origine du différend entre les deux hommes
M. Huillard avait à la même date dénoncé le salaire « très élevé » de M. Zacharias, et les stock-options dont il aurait bénéficié depuis plusieurs années, leur montant se chiffrant selon lui à 250 millions d’euros.
Sources : AFP, Reuters, Le Figaro, Le Monde
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