Déficit : Paris de nouveau rappelé à l’ordre

Christinelagarde
« La maîtrise de nos déficits est un des éléments importants de notre crédibilité en tant que présidence française de l’Union européenne », reconnaissait fin avril le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet. A quelques jours de l’échéance, cette crédibilité risque d

Un commentaire

  1. Rajoutons que le déficit de l’Etat fut artificiellement sous-évalué en 2007 (Cour des comptes)
    La Cour des comptes a estimé mardi que la réduction du déficit de l’Etat en 2007 était liée à des irrégularités comptables et des opérations exceptionnelles et que le déficit budgétaire devrait en réalité être de 44,12 milliards d’euros l’an dernier.
    « Comme tous les ans, nous avons en effet constaté une série d’opérations de gestion qui visent à limiter le déficit budgétaire de l’Etat en fin d’année », a souligné le premier président de la Cour, Philippe Séguin, en présentant à la presse le rapport sur « les résultats et la gestion budgétaire de l’Etat » en 2007.
    Le projet de loi de règlement retient pour 2007 un déficit de 34,7 milliards d’euros, en amélioration de 4,3 milliards par rapport à celui de 2006 (39 milliards).
    Mais d’une part, le déficit de 2006 avait été artificiellement gonflé, à hauteur de 3,3 milliards, par une modification du calendrier du versement des pensions des fonctionnaires, ce qui limite en réalité l’amélioration à 1 milliard d’euros en 2007.
    D’autre part, l’exercice 2007 inclut une cession de titres EDF pour un montant de 3,74 milliards destinés à financer les universités.
    Enfin, la Cour relève qu’un certain nombre de dépenses de l’Etat ont été effectuées à tort « hors budget », pour environ 5,7 milliards au total.
    Si l’on réintègre ces opérations exceptionnelles et irrégulières dans le budget, le déficit de l’Etat se monte au total à 44,12 milliards d’euros fin 2007, soit une dégradation de près de 8,5 milliards d’euros par rapport à 2006.

Les commentaires sont fermés.