Le baril dépasse 108 $ à New-York

Pour_une_poignee_de_dollars Le prix du pétrole brut a dépassé la barre des 108 dollars le baril lundi à New York.

Il marque ainsi un nouveau record absolu à 108,21 dollars, alors qu’il avait déjà dépassé le seuil des 107 dollars pour la première fois plus tôt dans la séance.

Principaux facteurs de hausse : la faiblesse du dollar … et la spéculation qui en découle.

Vers 18H20 GMT, le baril de « light sweet crude » pour livraison en avril bondissait encore de 2,61 dollars à 107,76 dollars. La spirale haussière s’est également poursuivie à Londres, où le baril de Brent de la mer du Nord est monté aussi à un niveau historiquement haut, avec un prix à 104,35 dollars le baril.

Le billet vert évoluait lundi tout près de son plus bas historique face à l’euro, niveau atteint vendredi, à 1,5464 dollar pour un euro.

Or cette dégringolade a effet double : la dépréciation du billet vert fait monter mathématiquement les cours tout en attirant les fonds spéculatifs sur le marché. Il devient urgent de parler en valeur constante de la monnaie. Voire en euros affirment certains, dont les pays producteurs de pétrole.

Le marché continue parallèlement de réagir à la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), laquelle n’a pas souhaite céder aux chants des sirènes (pays consommateurs) l’exhortant à fournir plus de brut et à laisser inchangés ses quotas de production.

Le vice-président américain Dick Cheney demandera à l’Arabie saoudite, membre clé de l’Opep, lors de sa visite la semaine prochaine, d’user de son influence au sein du cartel en vue d’aboutir à une augmentation de la production de l’or noir dans le but de ralentir les prix du pétrole, a indiqué lundi la Maison Blanche.

Une note de Goldman Sachs publiée vendredi a également renforcé le climat haussier du marché. S’appuyant sur une stagnation durable de l’offre hors-Opep, la banque américaine a révisé à la hausse ses prévisions de prix pour les trois prochaines années. Elle anticipe des prix évoluant autour de 95 dollars le baril en 2008, 105 dollars en 2009, 110 dollars en 2010. Ce qui ne va pas dire grand chose désormais, si on ne parle pas en valeur constante.

Les analystes de la banque estiment par ailleurs que le cycle haussier devrait se prolonger tout au long de l’année 2010, alors que dans leurs précédentes estimations ils en envisageaient le terme fin 2009.

Les cours restaient également soutenus par des tensions géopolitiques : le litige opposant le géant pétrolier ExxonMobil au Venezuela, le dossier nucléaire iranien, les violences à répétition au Nigeria, les tensions à la frontière entre la Turquie et le nord de l’Irak.

Plusieurs analystes jugent néanmoins que le marché s’est écarté de la réalité de l’offre et la demande. Ils s’inquiètent en particulier de l’indifférence des investisseurs aux signes, de plus en plus nombreux, de récession aux Etats-Unis, premier pays consommateur de pétrole.

« Les spéculateurs ont enfoui de l’argent dans le marché pour se couvrir contre l’inflation et la baisse du dollar mais il faut se demander pendant combien de temps encore ils pourront ignorer la détérioration de l’économie américaine », ont ainsi prévenu les analystes de la maison de courtage Sucden.

Source : AFP

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  1. Prix du barril:
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    67.5Euro en Decembre
    68.5Euro en Fevrier
    70.5Euro en Mars

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