EADS pourrait voir rouge pour 2007

Airbus_toulousemerciBien sur, la nouvelle ne fait pas encore la une de la presse nationale, et pour cause… L’information pourrait avoir un fort impact sur les élections municipales et encore plus à Toulouse, où la Ville pourrait désormais être « Rose » à double titre.

EADS, groupe européen d’aéronautique et défense – maison-mère d’Airbus – devrait publier mardi matin une perte nette pour 2007 ainsi qu’un résultat d’exploitation en baisse, selon des analystes.

Raison du trou d’air ? La dépréciation du dollar par rapport à l’euro et les retards de l’Airbus A400M, que nous avions évoqués ici-même.

Selon les estimations des analystes, compilées par FactSet Estimates, le groupe devrait enregistrer une perte de 213 millions d’euros en 2007 contre un bénéfice de 99 millions l’année précédente.

Le chiffre d’affaires devrait légèrement reculer à 39,255 milliards (contre 39,4 milliards en 2006), pour un EBIT (résultat d’exploitation) en baisse à 56 millions d’euros (contre 399 millions), selon FactSet.

EADS attend pour sa part un EBIT « globalement à l’équilibre » et un chiffre d’affaires en légère baisse, selon les dernières prévisions du groupe.

Sur les neuf premiers mois de l’année, le groupe avait publié un EBIT négatif à -343 millions, pénalisé par les charges liées à l’avion de transport militaire A400M, le plan de restructuration d’Airbus Power8 et les coûts de lancement de l’A350XWB.

La perte nette sur neuf mois atteint 705 millions. EADS a notamment passé une provision de 1,37 milliard d’euros au troisième trimestre sur le programme A400M, dont les premières livraisons seront retardées de 6 à 12 mois par rapport à la date initiale d’octobre 2009.

La « faiblesse du dollar, l’A400M, les cadences de production de l’A380 et les enquêtes sur des délits d’initiés peuvent avoir un impact plus important que ce que nous avons prévu », prévient JPMorgan. La banque américaine attend 39,254 milliards de chiffres d’affaires, 67,8 millions d’EBIT et une perte de 0,60 euro par action.

La Deutsche Bank attend quant à elle des précisions sur « la prochaine étape du plan d’économies chez Airbus ». Power8 « était fondé sur un taux de change euro/dollar de 1,35 et maintenant qu’il se situe à plus de 1,5, nous voyons un véritable besoin d’économiser encore 1,5 milliard d’euros de coûts chez Airbus afin de rester compétitif à long terme », explique l’établissement financier.

Dans une interview accordée à Reuters depuis Mobile, où la filiale d’EADS assemblera les avions ravitailleurs du contrat remporté auprès de l’US Air Force, Tom Enders a indiqué qu’Airbus réfléchissait déjà à l’après Power 8, le plan de restructuration qui prévoit 10.000 suppressions d’emplois.

Le président d’Airbus a déclaré que les nouveaux plus bas du billet vert justifiaient sa stratégie de déplacer sa production vers la zone dollar mais qu’ils ne devraient pas entraîner d’importantes suppressions d’emplois supplémentaires.

« Nous travaillons à des mesures (…) Il ne s’agit pas de supprimer 10.000 emplois supplémentaires ou autre chose de ce genre, mais il faudra des mesures plus structurelles et clairement plus d’internationalisation » de l’appareil de production d’Airbus, a-t-il affirmé. « Nous voulons étendre notre risque et notre base de production dans la zone dollar, et en particulier dans les pays qui sont liés au dollar. Cette stratégie est la bonne et la baisse du dollar le prouve encore plus » a-t-il ajouté.

Tom Enders s’est par ailleurs refusé à tout commentaire sur des informations selon lesquelles le vol inaugural de l’A400M, l’avion de transport militaire d’Airbus, serait retardé.

Le délégué général pour l’armement français François Lureau avait pourtant laissé entendre à la fin février que le premier vol de l’Airbus A400M, prévu cet été, pourrait être encore légèrement décalé, en évoquant un « été tardif« .

Dès le début de l’année, les syndicats d’Airbus avaient exprimé leurs craintes de voir l’avion de transport militaire européen A400M connaître les mêmes dérives que l’A380, dont la première livraison a accusé deux ans de retard.

« 2008 ne sera pas une année tranquille pour nous, c’est le moins que l’on puisse dire. Il y aura les problèmes de montée en cadence de l’A380 auxquels viennent se greffer ceux de l’A400M. Et derrière se profile le lancement de l’A350« , avait ainsi déclaré début janvier Françoise Vallin, déléguée centrale CFE-CGC.

« Avec l’A400M, on retrouve finalement les mêmes problèmes qu’on a connus avec l’A380, c’est à dire des difficultés industrielles sur lesquelles la direction ne communique pas (…) c’est un problème de confiance », avait-t-elle ajouté.

Sources : AFP, Reuters

A lire également :

. EADS : l’A350, le réel mouton noir d

(6 commentaires)

  1. I simply want to mention I’m newbie to blogging and site-building and actually enjoyed this website. Most likely I’m want to bookmark your website . You definitely have outstanding article content. Thanks a bunch for sharing your web-site.

  2. I used to be suggested this website by way of my cousin. I’m no longer positive whether this post is written by means of him as no one else recognize such particular about my difficulty. You’re amazing! Thank you!

  3. There a few fascinating points on time in this posting but I don’t determine if I see they all center to heart. There exists some validity but Let me take hold opinion until I investigate it further. Very good article , thanks therefore we want more! Put into FeedBurner also

Les commentaires sont fermés.