Et du comique ! Comme on le disait à Fred uk, CCC (Carlyle Capital Corp) c’était du sûr en février 07.
Pas une once de doute, dès le départ c’était destiné à foirer.
Là, les appels de marges ont été dévastateurs, comme pour Thornburg.
CCC n’étant plus AAA, il a donc perdu ses $$$ et il est désormais dans le KK. Vous avez compris l’ ABC ou il faut que je recommence ?
Non, le plus important n’est pas là.
« Introduit en Bourse d’Amsterdam en juillet 2007, CCC avait le mois dernier en portefeuille pour 21,7 milliards de dollars de créances titrisées à taux variable plafonné et notées AAA émises par Fannie Mae et Freddie Mac « .
Même la Maison Blanche a abandonné un de ses « cercles de pouvoirs », car à l’heure actuelle, Carlyle est
une composante du pouvoir politique américano-saoudien, sans bien sûr, parler de Fannie Mae et Freddie Mac.
Le point important, c’est que ce pouvoir politique est entré en phase de décomposition accélérée.
Si les banques ont joués à l’oncle Picsou dès le départ, au mois d’août, c’est qu’elle présumaient un appel de marges.
Elles ont donc entassées les liquidités jusqu’à plus soif.
Mais est ce que ce sera suffisant ?
Quand on voit Thornburg et Carlyle tomber pour respectivement 28 et 37 millions de $, c’est, pour leur niveau, de la menue monnaie.
En attendant, on risque le « choc systémique d’appel de marge », et là, ce sont 325 milliards de $ de pertes attendues.
Quand on voit les dégâts subis pour la moitié de ce chiffre, on peut rester rêveur.
Là, ce ne seront plus de « petites banques » qui seront amenés à la faillite, mais le gros et le super-gros.
Si un fond Carlyle n’a pu être sauvé, rien ne pourra l’être.
La seule solution sera d’appeler la « Casa rosada » et demander à Madame kirchner de prêter son mari (pas trop ocuupé pour l’instant) ou au Kremlin de demander combien ils prennent pour la location de Poutine (je suis sur que Medvedev sera d’accord pour le céder).
Un « appel de marge systémique » menace les banques, dit JPMorgan
NEW YORK (Reuters) – Les banques américaines sont confrontées à un risque d' »appel de marge systémique » qui pourraient à terme amputer leurs bilans de 325 milliards de dollars en raison de la détérioration continue du marché des prêts hypothécaires à risque, estime JPMorgan Chase & Co dans une analyse publiée vendredi soir.
JPMorgan fait partie des banques qui ont adressé des notifications de défaut à l’établissement de crédit Thornburg Mortgage, celui-ci n’ayant pu faire face à des appels de marge. Pour le groupe, la multiplication de ce type de situations est probable.
Thornburg a annoncé vendredi que ses appels de marge représentaient un montant total de 610 millions, supérieurs à sa trésorerie.
Un fond d’investissement de Carlyle Group a lui aussi été incapable de faire face à un appel de marge de 37 millions de dollars il y a quelques jours.
« Un assèchement systémique du crédit est engagé, provoqué en premier lieu par les dépréciations bancaires de prêts immobiliers subprime », explique l’étude de JP Morgan, co-signée par l’analyste Christopher Flanagan. « Nous pourrions décrire cette situation comme un appel de marge systémique ».
La crise du crédit qui a débuté il y a maintenant près d’un an va probablement s’intensifier après les derniers chiffres de l’emploi aux Etats-Unis, publiés vendredi, qui « traduisent très nettement une récession », ajoute JP Morgan.
De fait, les spreads sur le marché des obligations d’entreprise ont atteint un nouveau record vendredi, dépassant les niveaux enregistrés en octobre 2002 alors que se multipliaient les faillites liées à l’éclatement de la bulle internet.
Selon les statistiques publiées vendredi, l’économie américaine a supprimé 63.000 emplois en février, le marché du travail subissant son deuxième mois consécutif de contraction.
L’étude de JPMorgan inclut aussi une révision à la baisse des prévisions du groupe en matière de prix des biens immobiliers financés par des emprunts subprime: le groupe bancaire prévoit désormais une baisse des prix de 30%, contre 25% jusqu’à présent. Depuis la mi-2006, la baisse atteint déjà 14%, précise l’étude.
http://www.latribune.fr/info/Un–appel-de-marge-systemique–menace-les-banques–dit-JPMorgan-361-~-USA-FINANCE-JP-MORGAN-20080309TXT-$Db=News/News.nsf-$Channel=Entreprises%20&%20secteurs-$SubChannel=Banque
C’est la cerise sur le gateau.
La ca va encore chauffer.