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  1. Bien ; les banques garantissent les établissements qui garantissent les titres de ces mêmes banques adossés à du crédit risqué.
    Du papier pourri qui garantit du papier pourri et réciproquement, histoire de tenir quelques mois et passer les bilans.

  2. En même temps, elles font quoi les agences de notations dans ce genre de situation? Elles savent bien qui garantit qui et quel est effectivement le risque encouru non?
    Je ne comprends vraiment rien … Quand on est juste quelqu’un de normal qui essaye de comprendre le monde, c’est très flippant de ne même pas pouvoir comprendre d’où vient l’argent avec lequel on vit et à quoi il correspond (une grosse dette?).
    Des fois, je passe devant des bijouteries et je me dis que le mieux ce serait de prendre mes pauvres 10 000

  3. Justement Lisette,
    L’argent a été créé artificiellement aux US depuis bien longtemps (le montant des crédits n’a jamais été aussi élevé), les indices boursiers gonflés artificiellement par la fed.
    Le pire étant évidemment que les banques et autres organismes financiers ont créé des outils de spéculation sur ces crédits avec des leviers supérieurs à 10.
    Pour ne pas sombrer (levier de 10 sur les prêts qu’ils n’arrivent plus à ce faire rembourser), les banques n’ont pas d’autres choix que de sauver les organismes qui guarantissent ces outils.
    On en est actuellement là, mais la prochaine étape pourrait bien être, dans une suite logique, la crise des cartes de crédits.
    Si on en arrive là, la crise financière pourrait bien être sans précédent et effectivement dans ce cas, les cadeaux de vos amants et vos bijoux en or garderont leur valeur (augmenteront même largement) alors que votre portefeuille action fondra.

  4. Cela fait beaucoup de banques françaises. On parle aussi de SocGen et BNP pour sauver l’assureur AMBAC. Et Natixis devra recapitaliser une 2ème fois CIFG.
    En prenant des assurances auprès des réhausseurs de crédits, les banques enjolivent leur bilan et réduisent les fonds propres immobilisés.
    La chute des assureurs de crédits, c’est la deuxième vague de la crise financière. Et sauf intervention des états, on ne voit pas qui a les moyens d’éviter ce nouveau choc.

  5. Le rehausseur FGIC ne veut pas honorer ses engagements envers IKB et Calyon
    Le rehausseur de crédit américain FGIC a lancé plusieurs procédures judiciaires afin de faire annuler son engagement de garantir 1,9 milliards d’actifs financiers risqués, en arguant du fait que les banques IKB et Calyon n’auraient pas rempli leur part du contrat.
    FGIC a ouvert une première action judiciaire contre la banque française Calyon (groupe Crédit Agricole) et allemande IKB le 10 mars 2008 auprès d’un tribunal de l’Etat de New York. Une procédure est aussi en cours devant la Haute Cour de Justice de Londres, selon un document financier de la banque française.
    Calyon avait souscrit auprès de rehausseurs de crédit américains des garanties sur certains actifs, en l’occurrence des CDO d’ABS, obligations adossées notamment à des actifs immobiliers américains.
    La filiale anglaise de FGIC avait pris l’engagement d’émettre une garantie couvrant 1,875 milliards de dollars de CDO d’ABS dans le cadre d’une opération d’IKB dont Calyon faisait partie.
    Le rehausseur refuse aujourd’hui d’honorer cette garantie, reprochant à IKB une « série de fausses déclarations et omissions frauduleuses » l’ayant induit en erreur sur la condition financière de la banque allemande.
    FGIC estime en outre que Calyon n’a pas cherché de repreneur pour chacun des actifs sous garantie, comme il en avait l’obligation.
    S’il obtenait gain de cause, le rehausseur n’aurait plus à garantir « l’essentiel » du portefeuille en question, indique-t-il dans un document financier.
    FGIC verrait ainsi sa situation financière sensiblement améliorée, alors que l’agence de notation Standard & Poor’s l’a récemment rangé parmi les valeurs spéculatives.
    Les rehausseurs de crédit peuvent difficilement fonctionner sans une note « AAA ». Leur métier consiste, en effet, à faire bénéficier de cette note des émetteurs d’obligations pour obtenir des conditions de financement plus favorables. Ils se portent aussi garants du remboursement de l’émission.
    http://www.romandie.com/infos/news2/200806061650030AWP.asp
    Une société de gestion française s’estime victime des produits financiers vendus par la banque belge KBC
    La violence de la crise du subprime, qui a fait s’effondrer certains pans des marchés de crédit, a évidemment éreinté les performances de certains gérants. Jusqu’à l’été dernier, beaucoup d’entre eux n’avaient pas perçu le risque que pouvaient représenter les ABS (Asset Backed Securities), des produits de nature obligataire dont le rendement était assuré par les remboursements de leurs crédits immobiliers par les ménages américains.
    Depuis que la tempête a éclaté, il y a évidemment de l’orage dans l’air entre ces investisseurs et leurs clients et les banques qui leur ont vendu ces produits pour doper la performance de leurs fonds monétaires ou obligataires. Plus d’un gérant considère aujourd’hui avoir été trompé sur la marchandise par son fournisseur. Mais ce type de différend se règle le plus souvent à l’amiable, dans le secret des cabinets d’avocats d’affaires.
    Pour la première fois, un de ces conflits a, selon nos informations, toutes les chances de prospérer en justice. Une plainte devrait en effet être déposée dans les tout prochains jours par Me Julien Hay contre la banque belge KBC au nom d’une société de gestion française qui l’accuse d’escroquerie.
    Valorisations trompeuses
    Selon le plaignant, son choix d’acheter les produits de KBC des CDO (Collateral Debt Obligations) contenant des ABS avait été guidé par le fait que la banque « substituait » à tout actif défaillant un actif sain. La banque belge n’avait-elle pas procédé ainsi quand Parmalat ou encore Delphi avaient déposé leur bilan ? Cette pratique, vantée dans certains documents commerciaux de KBC, valait engagement. Mais évidemment, quand la crise du subprime a fait vaciller à l’été 2007 l’ensemble des ABS, KBC a cessé de modifier la composition de ses portefeuilles.
    Second point souligné par la plainte qui doit être déposée : les « valorisations trompeuses » données par KBC de ses CDO. Pour un gérant d’actifs, il est indispensable de connaître en temps réel le prix de marché de ses investissements, qu’il communique à ses propres clients. Dans ce cas, comme partout dans le monde, il a fallu faire avec la crise, c’est-à-dire sans marché, et donc utiliser des modèles mathématiques pour donner un prix aux actifs. Non seulement le plaignant a eu du mal à obtenir les données nécessaires pour effectuer ses propres calculs mais, quand il a fait tourner ses calculettes, il a obtenu, sur une base 100, un prix de 36 très éloigné du 88 affiché par KBC.
    Pour le plaignant, il y a là tromperie. Il reviendra à la justice de trancher ce point. Quoi qu’il en soit, le conflit entre la société française et la banque belge met en lumière le brouillard dans lequel navigue la finance dès lors qu’il s’agit de valoriser les actifs titrisés, en l’absence de transactions permettant de leur donner un prix incontestable. L’enjeu pour la communauté financière est pourtant considérable puisque ces valorisations guident les formidables dépréciations d’actifs qui se succèdent depuis neuf mois, à chaque saison de publication des résultats des banques.
    Interrogée par Le Figaro, KBC indique n’être au courant d’aucune plainte et ne souhaite faire aucun commentaire.
    http://www.lefigaro.fr/societes-etrangeres/2008/06/06/04011-20080606ARTFIG00312-subprime-un-conflit-entre-une-banque-et-son-client-porte-en-justice-.php

  6. Les rehausseurs de crédit souhaitent annuler 125 mrd USD de contrats
    Les rehausseurs de crédit Ambac, MBIA et FGIC négocient actuellement avec les banques l’annulation de couvertures de dérivés sur les crédits à risque, portant sur un volume de 125 mrd USD. Selon le « Financial Times » (édition du 23 juin), il s’agirait du seul moyen de limiter les dommages pour les rehausseurs de crédits, dans la tourmente.
    L’objet des négociations en cours est l’annulation des « Credit Default Swaps » (CDS), avec lesquels les rehausseurs de crédits assurent le risque de défaut de paiement des « Collateralized Debt Obligations » (CDO) des banques, souvent adossés à des crédits hypothécaires.
    Si les parties parvenaient à un accord sur la valeur de ces CDS et s’entendaient sur un dédommagement contre l’annulation des contrats, la décision serait d’une importance capitale pour l’ensemble du système financier, écrit le journal.
    Standard & Poor’s estime la valeur nominale totale des CDS objets des négociations à 125 mrd USD. Les banques les plus exposées sont Citibank, Merrill Lynch et l’UBS.
    Les agences de notation S&P et Moody’s n’ont abaissé les notes des filiales des rehausseurs de crédit MBIA et Ambac que la semaine dernière. Les notes de solvabilité ont été corrigées vers le bas, ce qui incite les rehausseurs à trouver une solution avec les banques.
    http://www.romandie.com/infos/news2/200806231120030AWPCH.asp

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