Les cours des matières 1ères brûlent, les prix de l’alimentation flambent

Aboireetamanger Les prix de certains produits alimentaires à base de lait et de céréales ont fortement augmenté entre novembre et janvier, jusqu’à +48%, indique un baromètre de 60 Millions de consommateurs, à paraître mardi.

Mais la hausse des matières premières, plus particulièrement du lait et des céréales n’expliquerait pas tout …

– Les prix flambent dans l’alimentation

Selon le numéro de mars du mensuel de l’Institut national de la consommation, la plupart des beurres, des yaourts, des pâtes, des céréales, des biscottes, des pains de mie, du riz et des jambons ont vu leurs prix s’envoler de 5% à 48% entre novembre et janvier.

Sur 1.055 références de produits laitiers et céréaliers comparés chez Carrefour, Auchan, Leclerc, Intermarché ou Hyper U, près de la moitié ont augmenté, dont 200 de plus de 10%. En revanche, moins de 60 références ont baissé « de quelques pour cent », selon l’observatoire. Les hausses ont été enregistrées tant pour les produits de grandes marques, que pour les marques de distributeurs (MDD).

« Nous ne nous attendions pas à des hausses d’une telle ampleur. La flambée est intervenue début janvier« , souligne Marie-Jeanne Husset, directrice de rédaction du mensuel.

Le cabinet Nielsen Panel montre de son côté une augmentation globale des prix en janvier, pour le quatrième mois consécutif, avec des hausses de plus de 10% pour les pâtes, les oeufs et le lait.

La flambée devrait durer encore quelques mois selon Nielsen et l’Institut national de statistique (Insee), qui vient d’annoncer que les prix à la consommation en France ont augmenté de 2,8% sur les douze derniers mois, un record d’inflation depuis mai 1992. Leclerc prévoit une hausse de 4% en 2008.

– La hausse des matières premières pas seule en cause

« La flambée des matières premières ne peut justifier des hausses d’une telle ampleur, et cela a continué en février« , souligne Marie-Jeanne Husset. « Le prix du lait ne représente que le tiers du prix final du yaourt. Comment expliquer que certains yaourts aient augmenté de 40%? », s’étonne-t-elle.

Le patronat des PME (CGPME), qui rappelle que les cours du blé ont grimpé de 72% et des oeufs de 36% en un an, estime que les industriels « n’ont d’autre choix que de répercuter » ces hausses, mais rend les distributeurs « coupables » de la flambée. Le patronat des distributeurs (FCD) rétorque que « certaines hausses de tarifs d’industriels ne sont pas justifiées« .

« Il y a une manipulation dans le discours des industriels et des distributeurs. La hausse des matières premières profite aux uns et aux autres », estime Mme Husset.

Une réforme de la loi régissant les relations entre distributeurs et industriels devrait intervenir au printemps, mais pour les associations de consommateurs elle risque d’avoir un effet limité. UFC-Que Choisir et la CLCV estiment ainsi que la nouvelle loi doit s’accompagner d’une autre réforme, qui réglerait le problème de quasi monopole d’enseignes comme Leclerc, Carrefour ou Auchan dans certaines régions.

Les producteurs, qui ont vu leurs revenus dopés de 12% en 2007 grâce à la flambée des cours des matières premières, ne souhaitent pas porter le chapeau. « Le prix du lait au producteur a augmenté, mais sans commune mesure avec la hausse du prix au consommateur », indique Christophe Lefebvre, directeur de la communication de la Coordination rurale.

– Luc Chatel juge la flambée inacceptable

Le secrétaire d’Etat chargé de la Consommation et du Tourisme, Luc Chatel, a affirmé, dimanche sur Europe 1, que l’on ne pouvait pas accepter une telle flambée des prix de l’alimentation.

Interrogé sur les hausses de prix allant jusqu’à près de 50% de produits alimentaires, à la suite de la hausse des matières premières comme le lait ou les céréales, M. Chatel a clairement dit: « on ne peut pas l’accepter », en parlant de « hausses injustifiées ».

« La concurrence doit mieux jouer en France« , a insisté M. Chatel en regrettant que les prix en France soient « 5% plus chers en moyenne que les autres pays européens dans la grande consommation« .

« Une étude récente montrait que le panier de la ménagère allemande était 30% moins cher que le panier français« , a-t-il assuré. « On voit bien que tout cela est lié à une mauvaise organisation des relations industries/commerces« , a-t-il ajouté, « pendant trop longtemps on a laissé les distributeurs et les industriels » s’arranger entre eux « au détriment du consommateur« .

Une récente émission diffusée sur M6 expliquait pourtant en grande partie cette différence par l’absence de salaire minimum de l’autre côte du Rhin … et les charges salariales …

M. Chatel a rappelé qu’il avait fait « voter en décembre une loi qui entre en vigueur le 1er mars » prévoyant de « restituer les fameuses marges arrières », c’est-à-dire « les avantages commerciaux et les promotions que les distributeurs obtiennent de leurs fournisseurs ». Pour le secrétaire d’Etat, cette loi « va permettre aux distributeurs de faire leur métier »: « là où ils voudront baisser les prix, ils pourront ».

Sources : AFP, Reuters

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(7 commentaires)

  1. France: la consommation des ménages décroche, risques pour la croissance
    La chute est particulièrement nette dans les biens durables (-3,9%), qui enregistrent leur plus forte baisse depuis plus de onze ans, en raison du plongeon des achats d’automobiles (-8,7% après +6,7% en décembre), souligne l’Institut national de la Statistique.
    « Les gens ont acheté en décembre plus de voitures, anticipant le bonus-malus écologique qui entrait en vigueur au 1er janvier », explique-t-on à Bercy. Abstraction faite de ce « coup d’accordéon » dans l’automobile, « la consommation se serait redressée », assure l’entourage de la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.
    Mais l’Institut s’attend toujours à ce que les Français, dont le taux d’épargne a battu des records l’an dernier, mettent en 2008 un peu moins d’argent de côté pour pouvoir continuer à consommer au même rythme que par le passé, soit environ +2% par an.
    Ajoutant à la liste des préoccupations le ralentissement dans la baisse du chômage, le resserrement des conditions de crédit, l’atterrissage de l’immobilier et la dégradation de la situation économique mondiale, Mathieu Kaiser (BNP Paribas) estime pourtant que « les effets du paquet fiscal » voté l’été dernier ne suffiront pas à compenser l’érosion de la consommation.
    Pour Alexandre Mirlicourtois, du cabinet Xerfi, on assiste également au « chant du cygne » des biens d’équipement du logement (électronique grand public, électroménager et meubles), longtemps « vedettes » de la consommation mais qui n’ont gagné en janvier que 0,8% malgré la période des soldes.
    « Quelque chose a bien été cassé dans la dynamique de consommation », « principal moteur de la croissance française depuis 1998 », résume l’économiste Marc Touati.
    « La baisse de la consommation au quatrième trimestre 2007 puis au mois de janvier 2008 ne sont pas de simples accidents sans lendemain », poursuit-il, jugeant « la consommation en danger, et avec elle l’ensemble de l’économie française ».
    « Molle la croissance est, molle elle restera », assure M. Touati, qui table comme Xerfi sur une progression du PIB de seulement 1,4% cette année.
    Le gouvernement a jusqu’à présent maintenu sa prévision « proche de 2% », bien que le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne aient, coup sur coup, sévèrement revu à la baisse leurs prévisions, à respectivement 1,5% et 1,7%
    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?news=5180089

  2. Récession, le mot est sur beaucoup de lèvres depuis presque 18 mois.
    Un gourou de la finance anonce dans le magasine Baron’s que certains indices boursiers pourrait être en 2010 à 20% de leurs valeurs d’aujourd’hui.
    L’or est voisin des 950$ l’once, 1250$ est prédit pour 2008 … c’est très ennuyant car le pétrol et l’or suivent en général la même tendance.
    Pour ce qui est de la flambée des prix, elle a commencé avec l’arrivée de l’

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    L’or est voisin des 950$ l’once, 1250$ est prédit pour 2008 … c’est très ennuyant car le pétrol et l’or suivent en général la même tendance.
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