Le stade industriel.

Images Le juge Boyko avait commencé petit par l’arrêt de quelques saisies.
Il avait été imité à petite échelle.
Aujourd’hui, dans l’ état du Massachusetts, c’est au stade industriel qu’est parvenu l’arrêt des saisies immobilières.
En effet, ce sont 2200 foreclosures qui sont concernées.
On change donc vraiment de dimension.
Il y a ceux qui ont des créances, mais pas de garanties, ceux qui ont des garanties, mais pas de créances, et entre les deux, le gros veinard qui en aura eu assez de payer et qui pour le prix de l’avocat se sera constitué un patrimoine qui d’accord ne vaudra pas cher, mais finalement ne lui aura pas couté grand chose.

Par contre, il aura couté cher aux banques étrangères, aux contribuables, et aux détenteurs de dollars.
Mais que voulez vous, le couillon, reste le couillon, bon à être plumés.
En effet, on escroque que les gens qui veulent bien être escroqués.
La « vitalité », « l’extraordinaire croissance », « les fondamentaux solides », autant d’histoires à dormir debout qui ne résistait pas à 5 minutes d’examens, en même temps qu’à la possession d’un cerveau.
Depuis 1971, la balance commerciale US plonge, depuis 1981, c’est la balance des paiements, depuis 1990, c’est l’endettement US qui dépasse les créances US.
La suite est logique, c’est la banqueroute. Mais, simplement les états-unis s’appuyaient sur la bêtise de leurs prêteurs. Elle fut colossale.
Le mouvement de foreclosure est amené, à n’en pas douté à s’étendre et s’amplifier.
En effet, pourquoi payer, au terme de 30 ans de privations, ce que l’on peut avoir gratis ?
Quand à celui qui serait dans le cas d’avoir un créancier qui a la créance, et la garantie de la créance, il faudra bien qu’il reconnaisse dans un cas de figure, rare, exceptionnel, et qu’il fait preuve d’une poisse blindée…

Un commentaire

  1. Je ne suis pas suffisamment savant de nos textes de lois pour entrevoir si le même type de procédure peut avoir lieu en France. La justice a pourtant les coudées franches chez nous…
    Mais je vais projeter un peu de pessimisme, je parirais que nous allons faire face à une poisse blindée nationale. Ce sera encore une preuve de notre exception culturelle, législative et l’évidence du « cas à part » que nous sommes dans cette mondialisation. Nous en sortirons grandis car les états européens pourront s’appuyer sur la jurisprudence ainsi créée.
    Tout comme l’Angleterre état libéral devant l’éternel, qui par soucis d’équité (d’inspiration aristotélicienne sans doute)nationalise une banque privé. N’oublions pas que c’est la volonté européenne de préserver le « bien public ». Comment? Vous aviez une définition différente du « bien public »? Vous êtes étrange cher concitoyen.

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