Pour le banquier, maintenant c’est clair (il a changé d’employeur), c’est sauve qui peut.
Alan Greenspan conseille aux états du golfe persique de laisser flotter leur monnaie : traduction, laisser tomber (s’écrouler) le dollar.
D’ailleurs, aujourd’hui, la pression est maximale contre le dollar, l’inflation qu’il apporte avec lui met la pression sur tous les états. Ils ne peuvent continuer à la tolérer plus longtemps, sous peine de conflits internes graves.
Commentaire d’Amadinedjab : « Depuis le temps que je le dit ! »…
Mais la situation est grave, une inversion d’une tendance de deux siècles est en train de se produire.
L’ ONU annonce le retour de l’ancien régime, et d’une situation alimentaire tendue.
« on devra alors envisager de rationner l’aide alimentaire ou même de réduire le nombre de personnes qui en bénéficient «
et
« Notre capacité à faire parvenir de la nourriture aux populations s’amenuise alors que les besoins ne cessent d’augmenter «
pour conclure :
» Le prix des aliments a tellement grimpé que les populations les plus pauvres ne peuvent plus les payer. « Un grand nombre de pays sont désormais concernés par cette nouvelle forme de faim » « .
En réalité, l’article pêche par optimisme.
TOUS les pays sont concernés, y compris les plus riches.
Elle a deux origine, l’énergie chère et en quantité insuffisante désormais et l’inflation monétaire des banques centrales.
L’essor des soupes populaires a commencé par les USA, suivis par le monde occidental, dès 2005.
D’ailleurs, nous entrons dans « l’année de la pomme de terre« .
Bien connue pour être responsable de la grande famine d’ Irlande et d’avoir sauvé les russes des passages au communisme et au capitalisme.
Voilà, où en est réduit le système économique.
Dire ouvertement qu’une partie de la population (de plus en plus importante) est de trop, et qu’elle va bouffer des patates, en attendant les racines (de pissenlit).
Dans ce contexte là, les espoirs de conserver, de ne pas perdre, ou perdre le moins possible, une plus value, c’est risible.
Le terme d’une telle évolution, c’est 80 % du revenu consacré à se nourrir.
Avant, marier sa fille à un banquier, c’était bien, bientôt, ce sera nul, c’est l’épicier qui aura le vent en poupe.
Quand au promoteur, il pourra toujours se cultiver lesdites patates (et des haricots) sur les parcelles qu’il n’aura pas vendu.
Notre mémoire est donc si fragile…Il y a quasiment 1 ans, la même ONU s’appuyait sur une enquete du FMI qui concluait que la production alimentaire était telle qu’il est possible de nourrir le double d’habitant de notre « petite » planete (notez que j’utilise le présent). En fait la mode était plutot à l’idée d’une surproduction géneralisée et qu’il serait raisonnable de produire moins et mieux. Je vous renvoie au souvenir d’une discorde entre nos paysans et états qui étaient invités à revoir leur production vers le qualitatif…Trop c’était trop! La France était particulièrement visée puisque s’y ajoute la nouvelle orientation de la PAC en 2013.
Je ne suis pas omniscient, mais j’ai tendance à penser que l’innertie des sociétés, malgres leurs écoutes, n’a pas réagis si rapidemment aux injonctions étatiques conduisant à une production divisée par 2 ou 3 en 12 mois. Je serais plutot tenté de croire à une nouvelle manne financière animée de la meme avidité spéculative qui a porté l’immobilier.
On a du bol, les éleveurs sont rassemblés en troupeau à Paris, ce qui permet à nos journalistes parisiens (litote)de limiter leurs efforts d’investigations (parce la campagne c’est quand même beurk…). Ces braves gens ont l’air de s’etonner des prix pratiqués dans les commerces, puisque pour eux « ça n’a pas trop changé les prix, on vend toujours aux ras des paquerettes ». Bon quid de la hausse des prix??
Ah oui! Ce serait les cérealiers, ces voyous, qui seraient en cause. Cherchez donc le fautif, pendant ce temps il faut bien manger tout de même!
Attention : ne pas oublier que la hausse actuelle des produits alimentaires ne se base que sur une pure spéculation, qui est celle sur les bio-carburants et tout spécialement les bio-diesels.
Or, de nombreuses études pointent, de manière claire, que les bio-carburants ne sont pas viables et ne peuvent qu’avoir des conséquences graves sur l’approvisionnement mondial. C’est ce qui est en train de se passer aujourd’hui.
Finalement, cette hausse des produits agricoles n’est rien d’autre qu’une énième bulle spéculative : une fois que les spéculateurs se seront rendus compte qu’elle ne repose sur rien (comme, en grande partie, les bulles technologiques et immobilières) les prix redescendront aussi vite qu’ils sont montés. Avec les conséquences que l’on peut imaginer.
A titre d’exemple, la FAO a ainsi publié en 2007 un rapport indiquant que l’agriculture biologique (sans engrais ni pesticides ni OGM) serait suffisante pour nourrir l’ensemble de la planète. L’agriculture industrielle a mangé son pain blanc : avec un baril de pétrole à plus de 103 dollars, et des engrais et pesticides également de plus en plus cher, elle va s’écraser très prochainement au sol.
Je pense donc que les prix agricoles devraient redescendre très prochainement, après que les spéculateurs se soient, bien sûr, remplis les poches d’espèces sonnantes et trébuchantes…