Quand les salaires augmentent de 30 % dans une période donnée et que le prix de l’immobilier augmente de 110 %, il y a de quoi alimenter de sévères rancoeurs.
Mais, comme il ne faut pas que se loger, il faut aussi travailler, se nourrir, rentrer chez soi, administrer ses affaires, son argent, on a vite fait de s’apercevoir que les grognes, contestations et bouderies sévères se font jour un peu partout.
Dressons une petite liste des choses frustrantes.
Tout d’abord en Afrique du sud. C. Yanes a fait un article sur le boum immobilier dans cette région.
Mais la situation y est loin d’être rose.
Economie militarisée, puis libéralisée, elle est en voie d’effondrement.
En effet, ne pas investir pour une économie minière, c’est le suicide.
Les mines de charbon ne produisent pas assez et produisent mal, un charbon de mauvaise qualité (alors qu’elle possède les meilleures réserves d’anthracite), qui sert à des centrales vétustes à fabriquer peu et mal, une électricité aléatoire qui finit par bloquer le pays, et notamment, les autres mines, qui se sont arrêtées, les unes après les autres.
Le gouvernement réagit : il conseil de prendre des douches au lieu de bains, de ne pas se servir de bouilloire et enfin de se coucher tôt.
Je vous laisse deviner la popularité présidentielle.
Cette question lancinante de l’électricité se manifeste de plus en plus souvent, en Chine, mais aussi aux USA, parfois par des pannes géantes, le plus souvent par des pannes plus mesurées…
Parlons aussi de la nourriture, et de sa montée vertigineuse.
On annonce des émeutes dans le tiers monde, et les présentatrice de JT se lamente sur les problèmes que cela pose là-bas, sans voir que les mêmes se posent ici aussi.
Résumons : Immobilier + nourriture + (suivant les pays) électricité = mécontentement fort, pas une simple grogne ou impopularité auquel nos hommes politiques étaient habitués, mais un mécontentement qui peut et va devenir sauvage.
Le pire, c’est que l’on n’y réponds pas.
En effet, les rodomontades d’un premier ministre ne peuvent rien, à moins de défaire complètement 30 ou 40 années de politique, de règlementer, d’intervenir, en bref, de ne plus laisser faire le marché, mais de faire le rôle de l’état.
Quand la grande distribution a atteint le stade de monopole, le marché n’opère plus, et l’état doit redevenir ce qu’il était : le plus gros crocodile du marigot.
La haine vient quand à elle du fait que « l’on compare ses conditions de vie difficiles, à celle d’autres, dorées »…
Et là, cela devient explosif.
A Merkel l’a bien compris, et le petit Lichtenstein va vite comprendre qu’un paradis fiscal n’a que la latitude que lui donne les grands états.
Le spectacle des grands, et maintenant le spectacle de leurs fraudes, comparé aux difficultés courantes, c’est la voie assurée vers un processus révolutionnaire… Ou a une réintroduction en force de l’état…
Si le petit Nicolas veut soigner sa popularité défaillante, c’est la solution, assez de blabla, des actes.
Il y a un clin d’ oeil de l’histoire, en même temps qu’une dérision : la rupture avec le libéralisme est souvent organisée par les plus libéraux…
Demain la faim ! Bon article Monsieur Patrick Reymond. 😉
Encore un tres bon article.
2008, c est la annee de tous les records.
Ca chauffe de partout. Ca doit etre ca le rechauffement climatique.
Lorsque qu il y a mecontement, la colere n est pas loin.
Qui seme des promesses, recolte …
Les excess finissent toujours pas se payer. On a trop abuse d un systeme trop complaisant pour les speculateurs.
Le vent tourne, l immobillier va nous faire la culbute et non pas un cycle baissier.
Toutes les plaies arrivent en meme temps sans aucune solution reelle de sortie.
Suffit d u etre un peu patient. Dans 6 mois, tout va paraitre plus claire dans la penombre.