Inflation record…

Images L’inflation en glissement annuel vient d’atteindre 2.8 % en France.
Officiellement, elle n’a été que de 1.5 % l’année dernière.
Les responsables ? Clairement les banques, et la banque centrale qui alimente la création monétaire avec entrain.
Il faut notamment signaler le cas espagnol. Si l’immobilier et l’économie toute entière ne se sont pas effondrées, c’est que les banques continuent à titriser là-bas, et à remettre les déchets toxiques issus de cette titrisation  à la dernière personne qui en veuille encore : la Banque centrale européenne.
la sanction en est une décorrélation forte entre la masse monétaire M3 et la croissance, 2.5 pour l’un, 10 % pour l’autre.

Il s’ensuit que la divergence des deux entraine l’inflation. Encore le taux officiel avoué est il faible, le taux de croissance lui, étant mal (sur) évalué.
L’alimentation, l’énergie flambent, tandis que l’immobilier, lui semble quelque peu se stabiliser sur cette année 2007.
Les gouvernements devront donc gérer une situation économique de plus en plus explosive alimentée par la même et unique cause : la colique monétaire des banques centrales.
Peut on dire que cette situation sauvera le marché immobilier ? On peut en effet imaginer une baisse réelle des prix, et un maintien de ceux-ci en nominal.
Il n’en est rien, car cette conjoncture rappelle celle ce Weimar, à l’époque, les vendeurs qui avaient du réaliser ne s’en étaient sorti qu’en se faisant payer en devises étrangères. Les autres avaient été spolié pour une bouchée de pain.
Les ménages compriment les frais, à commencer par les investissements, le marché automobile diminue et il est clair que depuis la mi-janvier, la construction montre des signes de récession.

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  1. Immobilier – Il est trop tôt pour réinvestir en Europe/Citigroup
    par Sinead Cruise
    LONDRES, 22 février (Reuters) – Les investisseurs trop optimistes risquent de commettre des erreurs coûteuses s’ils reviennent de façon prématurée sur le marché immobilier en Europe, estime le responsable des investissements immobiliers de la banque américaine Citigroup pour l’Europe.
    Roger Orf met en garde les intervenants tentés par des achats à bon compte à la suite de l’ajustement le plus marqué du marché depuis les années 1990.
    « Je pense qu’il est probablement trop tôt pour revenir (…) un scénario dans le style de celui des années 1990 (avec une correction marquée et durable) reste encore très possible », a déclaré vendredi à Reuters le responsable de Citi Property Investors pour l’Europe.
    « J’espère que cela ne se produira pas, mais si c’est le cas, ceux qui ont acheté maintenant l’ont fait à un prix élevé. C’est comme une rencontre sportive de cricket de cinq jours: vous en êtes à deux jours et le score est à égalité, mais prédire ce qui va se passer relève du jeu de hasard », a ajouté Roger Orf.
    Le responsable préfère rester assis sur le milliard d’euros d’actifs immobiliers européens de Citi plutôt que prendre le risque d’expliquer aux investisseurs que leur vote de confiance pour cette classe d’actifs a été récompensée par des rendements décevants.
    « Le scénario des années 1990 a été un livre de 20 chapitres et nous avons cette conversation au troisième chapitre », a-t-il expliqué.
    « Je pense que nous avons encore des espoirs en matière d’achats (…) mais nous sommes très prudents en ce qui concerne nos paris (…) et si je ne trouve pas ce qui à mes yeux serait valable, je suis prêt à passer l’année sans réaliser une seule transaction », a prévenu Orf.
    Le marché de l’immobilier commercial en Grande-Bretagne subit toujours le contrecoup d’une baisse de 13-14% des prix entre juin 2007 et janvier 2008 mais Orf estime que certains vendeurs n’ont pas adapté leur prix pour refléter cette correction.
    « ILS VEULENT LES PRIX D’HIER »
    « Ils regardent dans le rétroviseur. Ils veulent les prix d’hier. Et nous, les acheteurs, nous disons: oubliez ce que vous pensez au sujet des prix, cela vaut actuellement tant et nous sommes prêts à payer tant », a déclaré Orf.
    Orf juge que d’autres marchés immobiliers européens sont marqués par des exemples similaires d' »illusions », ajoutant qu’on lui avait proposé des actifs surévalués selon lui d’au moins 30%.
    « Y a-t-il un marché immobilier qui fait ressortir de la valeur actuellement ? La réponse courte est « non ». Je pense que l’Espagne est le plus avancé en termes de correction des prix. Mais je ne commencerai même pas à l’examiner avant que les taux d’intérêt ne reprennent à nouveau leur baisse », explique le responsable de Citigroup.
    Pour lui, l’Allemagne est « probablement » encore le marché le moins cher en Europe. « Le problème, ajoute-t-il, est que tout sur place pourrait être encore un peu moins cher demain. »
    Orf et son équipe n’entendent pas rester inactifs en 2008, une année qui devrait connaître un rythme « lent », avec des acheteurs et des vendeurs cherchant à s’entendre sur des prix appropriés.
    Rester à l’écart des accords immobiliers directs a été une marque de fabrique de son équipe ces dernières années et Orf estime que le contexte lui a fourni l’opportunité d’entrer sur des marchés de la dette très mal en point.
    Sans entrer dans les détails, Orf a déclaré discuter avec des acteurs souhaitant partager des créances qu’ils entendaient à l’origine écouler via des obligations adossées à des valeurs, avant que le marchés des produits financiers structurés ne s’écroule l’été dernier.
    « Il n’y a pas de dette. La réalité est que la plupart des prêteurs ne prêtent pas », a-t-il estimé.
    « Je vois pour nous des opportunités dans le refinancement (…) Il y a des groupes immobiliers dont les emprunts arrivent bientôt à échéance et ils n’ont pas la capacité dans leur bilan d’y faire face », a précisé Orf./SD

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