C’est la panique sur les bourses ce matin : après déjà près de 10% de chute depuis le début de l’année, le CAC céde encore plus de 3% ce matin, alors que Tokyo en a perdu près de 4 ce matin, et que les marchés américains sont fermés aujourd’hui. Les contrats futures, qui étaient en repli de déjà 1% avant l’ouverture de Paris, sont en repli de plus de 2% après une demi-heure de cotations… et alors que les américains dorment.
Peu importe, les investisseurs paniquent ce matin, et vendent tout ce qu’ils ont sous la main, toujours en raison de craintes de récession outre-atlantique, le même refrain depuis le début de l’année.
Un repli qui amène le CAC sur les 4930 pts…, en baisse de 3.15%, et sur la base du canal baissier tracé fin 2007. Un repli bien plus vif et rapide toutefois que ce à quoi on aurait pû s’attendre, signe d’une vraie défiance de la part des investisseurs.
Mais ces signes de panique comme nous avons ce matin à la bourse de Paris pourraient, au moins à CT, marquer le point bas de la phase de repli initiée depuis le début de l’année. Reste à savoir quand sera réellement touché ce point bas TCT ? Nous referrons un point à mi-séance…
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Ca y est, le tsunami des subprimes a enfin atteint les côtes ? Ah oui, c’est très bientôt le temps des résultats annuels.
Cerise sur le gâteau :
«Subprime»: les rehausseurs de crédit pourraient aggraver la crise
Washington (AWP/AFX) – 18/01/08
La crise du «subprime» pourrait connaître un nouveau rebondissement avec l’effondrement des rehausseurs de crédit, métier largement méconnu jusqu’ici, dont la possible faillite serait susceptible d’avoir des conséquences dramatiques pour les marchés financiers.
Les principaux acteurs du secteur aux Etats-Unis, MBIA et Ambac, sont très chahutés depuis deux jours à la Bourse de New York, après avoir déjà parcouru ces dernières semaines un véritable chemin de croix boursier.
Vers 15H55 GMT (16h55 HEC), le numéro un américain MBIA cédait 20,50%, à 7,33 dollars, après avoir déjà laissé en chemin 31,19% lors de la séance précédente. Son dauphin Ambac regagnait à la même heure 7,85%, à 6,73 dollars, mais ce gain était loin de compenser sa chute de la veille (-51,89%).
Tous deux sont menacés de perdre leur bien le plus précieux, à savoir la note que leur ont attribuées les principales agences de notation.
Cette note «AAA», la meilleure possible, leur permet d’assurer des émissions obligataires en faisant bénéficier les emprunteurs de termes plus favorables.
Mais les mêmes agences de notation qui leur ont attribué cette note envisagent maintenant de l’abaisser, principalement du fait des conséquences de la crise des crédits immobiliers à risque (dit «subprime»).
Après avoir initialement choisi de n’assurer que les emprunts sans risque des collectivités locales américaines, les rehausseurs se sont, en effet, aventurés ces dernières années sur le terrain de la dette privée.
Ils se sont ainsi portés garants du remboursement de titres complexes, adossés à des crédits «subprime». La dégringolade de la valeur de ces titres, et l’augmentation de la probabilité de défaut de certains d’entre eux, a fragilisé ces rehausseurs, ainsi que leur note.
Jeudi, l’agence Moody’s a indiqué qu’elle allait procéder à l’examen des notes d’Ambac et de MBIA, dans la perspective d’un éventuel abaissement. Une autre grande agence, Fitch, a fait de même pour le seul Ambac.
Une telle décision aurait pour conséquence la dégradation automatique de tous les titres garantis par ces rehausseurs de crédit, diminuant sensiblement leur valeur. Un mouvement qui affecterait instantanément tous les investisseurs qui possèdent certains de ses titres dans leur portefeuille.
Les grandes banques américaines, qui bien qu’ayant réduit leur exposition au «subprime» n’en ont pas effacé toute trace de leur bilan, seraient alors contraintes de passer de nouvelles dépréciations d’actifs.
Ces dépréciations supplémentaires, alors même qu’elles ont déjà atteint plusieurs dizaines de milliards de dollars depuis l’éclatement de la crise, pèseraient directement sur les résultats des banques.
Au-delà, les marchés financiers craignent désormais le dépôt de bilan pur et simple de certains rehausseurs, ce qui annulerait, de fait, la garantie dont bénéficient les titres qu’ils assurent, et provoquerait un vent de panique.
Sans compter qu’elle aurait nécessairement des répercussions sur tous les acteurs du secteur, notamment FSA, filiale de la banque franco-belge Dexia, et CIFG, propriété conjointe des banques françaises Caisse d’Epargne et Banque Populaire.
« c’est très bientôt le temps des résultats annuels »
Je surveilleça de près. Wachovia et Bank of America demain et Countrywide la semaine prochaine, ça risque d’être hard
Et pourtant, les résultats des sociétés ayant déjà publié n’ont rien de si catastrophique (en dehors des bancaires américaines bien sûr, mais dont les résultats étaient souvent anticipés). Ces résultats pourraient donc être l’occasion d’un rebond. A suivre.
Countrywide? Ils publient des resultats apres avoir ete rachetes?
Quand on pense que tout cela est dû à l’immobilier, ça donne une petite idée de ce qui nous attend en Europe!