Le pétrole swingue entre faiblesse des stocks et crainte d’une récession

Golfe_swingCa balance pas mal à New-York, car le cours du pétrole n’en finit pas de swinguer.

Après avoir dégringole de 2 dollars lundi en une seule journée, les cours du baril de brut ont repris plus d’un dollar mardi à New York.

Raison d’un tel phénomène : des anticipations d’une baisse des réserves pétrolières américaines, qui devraient tomber à leur plus bas niveau depuis trois ans.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en février a terminé à 96,33 dollars, en hausse de 1,24 dollar. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance en février a terminé à 95,54 dollars en progression de 1,15 dollar par rapport à lundi.

Après avoir pris leurs bénéfices la semaine dernière, les fonds spéculatifs sont revenus sur le marché, attirés par une baisse attendue mercredi des stocks pétroliers américains, qui devraient ressortir à leur plus bas niveau depuis trois ans, si l’on en croit les analystes. « Le sentiment général est que l’offre se resserre », résument certains.

Le ministère américain à l’Energie (DoE) doit publier mercredi vers 15H30 GMT son rapport hebdomadaire sur le niveau des stocks pétroliers lors de la semaine achevée le 4 janvier.

Les stocks de brut devraient fondre de 1,25 million de barils, leur huitième baisse hebdomadaire consécutive, tandis que les réserves de produits distillés (fioul de chauffage) devraient en revanche avoir augmenté de 1 million de barils, de même que celles d’essence (+1,6 mb).

La semaine dernière une chute des stocks pétroliers aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de ressources énergétiques avait fortement contribué à hisser le cours du baril au delà du seuil fatidique des 100 dollars le baril, à 100,09 dollars.

Au-delà des Etats-Unis, les marchés pétroliers assistent depuis quelques mois à un recul des stocks de brut en Europe, alors qu’à contrario la demande continue d’exploser notamment dans les pays émergents comme la Chine, l’Inde ou encore le Brésil et – fait nouveau – dans les pays producteurs eux-mêmes.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) semble quant à elle peu disposée à augmenter sa production malgré de nombreux appels dans ce sens.

Néanmoins, lundi, les cours du brut avaient perdu plus de deux dollars à New York, les investisseurs s’inquiétant de l’impact négatif que pourrait avoir sur la demande d’or noir une éventuelle récession économique aux Etats-Unis, couplée à un ralentissement de la croissance en Europe. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en février avait ainsi terminé la séance en baisse de 2,82 dollars à 95,09 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance en février a terminé à 94,39 dollars en baisse de 2,4 dollars par rapport à vendredi.

Outre ces spéculations sur une éventuelle baisse de la demande en cas de récession économique, l’hiver anormalement doux dans le nord-est des Etats-Unis avait aussi contribué au repli des cours, soulignent les analystes.

La région du nord-est des Etats-Unis consomme 80% du fioul de chauffage du pays et le Centre de prévisions météorologiques (NOAA), prévoit une baisse de 34% de la demande du fioul de chauffage la semaine prochaine par rapport à la même période il y a un an.

Source : AFP

(4 commentaires)

  1. Il faut aussi souligner l’accrochage entre les marines iranienne et américaine.

  2. Il semblerait que la volonte irakienne de se tourner vers l’euro avait pour une grande partie justifié l’attaque des USA …

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