Accord d’exploration de pétrole entre l’Iran et Edison

Iranoil330Les affaires avancent entre l’italien Edison et l’Iran. le groupe italien d’électricité et de gaz et Téhéran viennent de signer un accord pour l’exploration du bloc pétrolier de Dayer situé dans le Golfe, a rapporté mercredi l’agence Isna.

A la fin décembre, l’Iran avait annoncé être proche d’un accord avec Edison sur la fourniture de 42 millions m3 de gaz iranien vers l’Europe.

L’accord d’exploration a été signé par le directeur exécutif d’Edison, Umberto Quadrino, et le directeur du département exploration de la Société nationale du pétrole iranien (NIOC) Mahmoud Mohadess.

Selon Isna, l’accord représente un investissement de 107 millions de dollars. Un communiqué d’Edison, disponible sur son site internet, fait état quant à lui d’un investissement d' »environ 30 millions d’euros ». Certes l’euro n’en finit pas de s’apprécier par rapport au dollar, mais de là à aboutir à une telle différence …

Selon la compagnie italienne, la somme sera consacrée à une période d’exploration de quatre ans, avec des études sismiques et un forage. « Si des réserves sont découvertes, Edison entrera directement dans la phase de développement », précise le communiqué.

Le bloc de Dayer, qui s’étend sur 8.600 km2 dans le Golfe, fait partie d’un ensemble de 17 blocs pour lesquels l’Iran avait lancé en décembre 2006 un appel d’offres international pour leur exploration. L’accord annoncé mercredi s’avère être le premier finalisé sur le projet. Selon un responsable du ministère du Pétrole, des accords d’exploration pour trois autres blocs devraient être signés d’ici à la fin de l’année iranienne en cours (mars 2008).

L’Iran et le groupe italien d’électricité et de gaz Edison sont proches d’un accord sur la fourniture de 42 millions de mètres cubes de gaz iranien vers l’Europe, avait fin décembre dimanche le ministre du Pétrole iranien, Gholam Hossein Nozari. « Nous avons pratiquement conclu nos négociations avec la société italienne Edison », a déclaré M. Nozari à la télévision d’Etat. Les « besoins (d’Edison) sont de 42,5 millions de mètres cubes, d’ici à fin 2008. Puis cela atteindra 128 millions de mètres cubes », a-t-il dit sans plus de précisions. Interrogé sur la manière dont le gaz serait acheminé vers l’Italie, le ministre a indiqué qu’il transiterait via un gazoduc traversant la Turquie, puis la Grèce ou l’Albanie.

Les industries pétrolière et gazière iraniennes, qui ont besoin d’importants investissements étrangers, souffrent du peu de zèle mis par les pétroliers occidentaux pour investir en Iran. Ces derniers se voeint freinés dans leurs démarches par des menaces de rétorsions américaines. Les entreprises étrangères investissant plus de 20 millions de dollars en Iran risquent en effet de se voir fermer le marché américain.

En décembre, l’Iran a toutefois signé un contrat de 2 milliards de dollars avec le pétrolier chinois Sinopec pour le développement du champ pétrolier de Yadavaran et un accord de 6 milliards de dollars avec la Malaisie pour le développement des deux champs gaziers de Ferdos et Gholchan dans le Golfe. Le ministre iranien du Pétrole, Gholamhossein Nozari, avait appelé à l’époque les sociétés européennes à « ne pas laisser passer l’occasion » d’investir dans des projets iraniens.

Source : AFP, Reuters