Supertrichet vient d’avouer son impuissance.
Personnellement, je la connaissais déjà, et je redoute encore plus son pouvoir de nuisance et son caractère malfaisant.
Pour revenir sur un article, il faut revenir sur des choses évidentes, déjà constatées dans la « récession trichet » de 1993.
Pour qu’il y ait prêt, il faut qu’il y ait PRETEUR et EMPRUNTEUR.
PROPOSER des capitaux ne sert à rien, s’il n’y a pas PROJET derrière.
« Rétablir des conditions normales » n’est pas un projet, c’est la constatation d’un coma dépassé.
Comment est on largement sorti de la récession 1993 ?
Quand l’état a fait cesser le décalé de remboursement de TVA pour les petites entreprises (et les plus grosses en difficultés).
Les trésoreries reconstituées dans ces PME/PMI ont permis de stopper les mouvements de dépôts de bilans, et de renouer avec la croissance.
Sans oublier, bien sûr, le rôle de tous les « stabilisateurs keynésiens » qui ont évité le pire.
Pour le marché immobilier, les écueils sont multiples :
– durcissement des conditions de prêts, ou plutôt normalisation après le n’importe quoi ambiant.
Qui peut, si la crise se poursuit se faire sur une normalisation très basse, type années 1930, et conduire à une atonie totale.
– baisse des prix, en effet, pourquoi acheter aujourd’hui ce qui sera moins cher demain ou après demain ?
Même une simple érosion des prix reporte l’achat, permet de constituer des apports plus conséquents, de regarder les « bonnes » occasions, et le banquier sera frileux à prêter, ou il ne prêtera qu’un pourcentage susceptible d’être couvert par la valeur résiduelle du bien.
C’est à dire que plus la chute sera forte, plus il demandera un % d’apport fort.
Ce qui précipitera la crise aussi.
En ce qui concerne les marchés financiers « autres » que l’immobilier, il ne faut pas être grand clerc pour dire que tout est, pour le moment, bloqué.
Une suspicion ou un climat de crise fait en effet reporter toute décision d’investissement, à fortiori tous les « meccanos financiers » actuellement au point mort, faute de carburant monétaire.
Avec quoi acheter, à qui revendre, voici des questions basiques qui ne sont pas pour l’instant résolues et qui ne peuvent l’être par les trains d’argent de la BCE.
Parce que d’un côté, on est dans l’économie financière, et qu’il faut agir sur l’économie réelle pour panser les plaies.
Pour info:
Kaufman @ Braod sous 30