L’Iran veut combattre l’inflation en limitant le rôle du gouvernement dans l’économie

Rationing Le très controversé président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré dans une interview dimanche qu’il avait  « l’intention de combattre l’inflation en limitant le rôle du gouvernement dans l’économie et en encourageant les investissements ».

La banque centrale a publié la semaine dernière le taux d’inflation officiel du pays à fin novembre : 19,1% soit un taux en augmentation importante, même pour un pays sous embargo économique comme l’Iran.

Selon le site de statistiques internationales Index Mundi, l’Iran connait depuis plusieurs années des taux d’inflation plus proches des 15% : 15,3% en 2003, 16,4% en 2004, 15,5% en 2005 et 13,5% en 2006.

Pour les économistes internationaux, c’est la multiplication des dépenses de l’état, encouragée par l’augmentation du prix du brut et la promesse politique de partager plus équitablement les revenus tirés des immenses richesses pétrolières qui sont en cause de ce phénomène. Et sans doute un recours trop systématique à la planche à billet pour financer le programme social promis lors de la campagne présidentielle du candidat Ahmadinejad. On peut citer également l’ambitieux et controversé programme nucléaire iranien, dont le coût serait devenu exhorbitant pour l’Iran.

Mais pour Mahmoud Ahmadinejad, les causes sont à chercher du côté des prix subventionnés, de la dépendance du pays face aux importations (dont celle paradoxale de l’essence), et de la faiblesse du dollar américain.

Mahmoud Ahmadinejad a déclaré vouloir réduire progressivement le montant des subventions mais ne pas les supprimer brusquement, une décision destinée à faire passer à l’opinion publique une réforme forcément peu populaire.

L’inflation iranienne serait selon certaines sources plus proches des 25% que des 19% annoncés, ce qui n’a pas empêché le ministre de l