L’étude de la Société Générale de décembre est parue, et, s’il y a beaucoup de conditionnel, l’inquiétude est palpable.
Abaissement de la croissance, inflation, et inquiétude sur le $ en sont les traits marquants.
Les marchés interbancaires ne sont plus que peu utilisé, à des taux très forts.
La réintroduction des banques centrales dans le jeu, n’est donc pas un choix, mais une obligation.
Dans le même temps, le bilan des banques explose. Les actifs des grandes banques américaines se sont accrues de 400 milliards de $ de fin juillet à fin novembre 2007, passant d’un montant général de moins de 5700 milliards à presque 6100.
Fini le temps où il était possible de faire n’importe quoi, et de l’évacuer vers l’extérieur par la titrisation. Le mouvement de retour des titres dans le bilan des banques indique le degré de méfiance.
Les taux de défaut explosent pendant que l’immobilier subit une purge d’une ampleur inédite.
En même temps se pose la question du crédit crunch et de l’expérience divergente du Japon et des USA pendant la décennie 1990, aucun des deux pays n’a échappé au crédit crunch, mais le Japon a subi une lourde stagnation ultérieure. A moins que la « croissance miraculeuse » nord américaine n’ait été qu’un effet de propagande lié à un tripatouillage des chiffres sans retenue.
Les deux pays seraient ils « restés dans la crise », l’un étant plus laxiste que l’autre ?
Donc, la seule sortie véritable de crise, serait celle que tente l’Allemagne actuellement, la sortie par une remontée des salaires, notamment par la création d’un salaire minimum, épargnant aux salariés ayant un emploi de voir leur survie dépendre de l’aide sociale.
L’alternative est une purge sévère de l’immobilier, le prix s’alignant sur leurs revenus, ruinant des millions de propriétaires.
Gageons que nous aurons d’abord la ruine immobilière, ensuite la relance des salaires, au moins des bas.
L’ Allemagne s’est économiquement bien intégré dans le circuit mondial des échanges, bénéficiant d’une balance commerciale caricaturale, mais vient de s’apercevoir que la demande intérieure était irremplaçable, certaines rémunérations indécentes de modicité, et d’autres indécentes d’orgueil.
La roue tourne, et désormais certaines politiques apparaissent, pour le moins inadéquates…