Baisse de confiance pour Sarkozy et gouvernement Fillon

Kaa_mogwli2 Sarkozy aurait-il mangé son pain blanc ? Qui trop embrasse, mal étreint ? Peut-être bien …

Selon un sondage Ifop à paraître dans Dimanche Ouest France, la cote de confiance du gouvernement baisse dans tous les domaines par rapport au mois d’août, notamment sur la défense du pouvoir d’achat, devenue la principale préoccupation des Français.

Pendant que les Français peinent à joindre les deux bouts, les goûts de luxe du Président tendent à devenir de plus en plus « déplacés ». Mais bien au delà du caractère jugé ostentatoire de ces agissements, ses détracteurs estiment désormais qu’il renvoie une image de la France beaucoup trop laxiste à leurs yeux. Son caractère « libertin » est également critiqué en Egypte, où un député y voit un irrespect des cultures et préceptes religieux du pays qui l’accueille.

Seul un quart des personnes interrogées disent avoir confiance dans le gouvernement pour augmenter leur pouvoir d’achat contre 36% en août dernier. Confortant leurs impressions, le ministère de l’Economie a confirmé jeudi que la hausse du prix du gaz au 1er janvier pour les particuliers serait de 4%. Certes, le « mal » aurait pu être pire, GDF réclamant une augmentation de 6,1%.

La hausse des tarifs réglementés du gaz de 4% au 1er janvier constitue « une atteinte insupportable » au pouvoir d’achat des Français, dénonce ainsi jeudi dans un communiqué l’association de consommateurs Consommation Logement et Cadre de Vie (CLCV).

Cette nouvelle augmentation du gaz « qui est une dépense contrainte fortement liée au logement va encore peser lourdement sur les plus modestes », estime la CLCV, selon laquelle les tarifs du gaz « ont augmenté de 25% depuis novembre 2004 ». Pour l’association, cette revalorisation des tarifs se traduira par une hausse moyenne de la facture pour les consommateurs de 30 euros par an.

Jungle_book_mowgli_kaa_657Concernant la baisse des impôts, la chute est encore plus importante avec une cote de confiance de 27% contre 43% en août. Interrogés sur la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, 31% des sondés disent avoir confiance dans le gouvernement contre 45% en août.

Sur l’intégration des personnes issues de l’immigration, 40% des sondés expriment leur confiance alors qu’ils étaient 56% en août, et sur la lutte contre le chômage, 42% ont confiance contre 53% en août.

Le gouvernement ne trouve grâce aux yeux des Français que dans deux domaines où il est crédité de cotes de plus de 50% même si elles sont également en baisse: la lutte contre l’insécurité (62% contre 78% en août) et la protection de l’environnement (59% contre 63%).

« Après un semestre d’action, le gouvernement subit une baisse de confiance massive », écrit l’institut de sondage. Cette baisse, précise l’Ifop, doit être nuancée par le haut niveau de confiance constaté au début de la législature qu’il qualifie d' »état de grâce ». Enfin, la confiance accordée au gouvernement « demeure équivalente ou sensiblement supérieure à celle enregistrée par le gouvernement précédent en août 2006 », ajoute l’institut.

Le sondage a été réalisé les 20 et 21 décembre auprès d’un échantillon 961 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Selon un récent sondage du même institut pour Acteurs Publics et Le Monde réalisé le 18 décembre 2007, « le premier semestre de présidence de Nicolas Sarkozy suscite des jugements particulièrement contrastés : 51% des personnes interrogées pour Acteurs Publics et Le Monde juge « satisfaisant » son bilan après six mois de présidence, contre 48% qui le trouvent « décevant ». »

Parallèlement, ajoute Ifop, « les Français ne souhaitent pas que le président de la République accélère le rythme des réformes : 41 % estiment que le rythme actuel est celui qui convient, 38 % jugent qu’il est « trop rapide ». Seuls 19 % affirment qu’il n’est « pas assez » rapide. »

Un « malheur » n’arrivant jamais seul, … et les élections municipales approchant, François Bayrou a déploré quant à lui la « présidence de complaisance » incarnée à ses yeux par Nicolas Sarkozy.

« Les raisons de fond qui ont fait que je n’ai pas voté pour Nicolas Sarkozy apparaissent aujourd’hui de manière extrêmement forte », sur le plan diplomatique et dans les « liaisons perpétuelles avec de très gros intérêts » économiques, a expliqué le président du MoDem sur Europe 1.

« Au lieu d’avoir une France en situation de résistance pour défendre un modèle face aux puissances de la planète, face aux Etats-Unis d’un côté, face à la Chine de l’autre, pour porter un drapeau face à des dictateurs (…) on a une France en complaisance », a-t-il estimé. Même s’il avait beaucoup de « dissensions politiques » avec Jacques Chirac, François Bayrou lui sait gré d’avoir « tenu le drapeau de la France à la hauteur » notamment au moment de la guerre en Irak.

« Ces derniers jours, on a vu s’étaler complaisamment une espèce d’intimité qui pour moi est malsaine » entre le monde politique et le monde des affaires, a poursuivi le dirigeant centriste.

Comme au lendemain de son élection à l’Elysée, Nicolas Sarkozy est parti en vacances mardi à bord d’un avion appartenant à l’homme d’affaires Vincent Bolloré. Pour François Bayrou, « c’est grave pour la France ». « Il y a un seul endroit en France qui devrait être préservé de l’influence de l’argent et cet endroit c’est la présidence de la République », a-t-il insisté, estimant que Nicolas Sarkozy faisait « le choix contraire ».

Gamal Zahran, un député égyptien indépendant, a protesté, vendredi 28 décembre, contre la visite en Egypte de Nicolas Sarkozy en compagnie de sa compagne Carla Bruni, estimant que « le pays qui abrite al-Azhar » aurait dû refuser des comportements « libertins ».

Demandant au président du Parlement si le président partageait la même chambre que Carla Bruni, il a estimé le comportement du visiteur inacceptable, dans le pays qui abrite la plus haute instance de l’Islam sunnite. « Le régime égyptien a adressé un faux message au monde entier en montrant que le pays qui abrite Al-Azhar (la plus haute instance de l’islam sunnite) accepte des comportements libertins » prohibés par l’islam, indique le député.

Selon lui, le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères « devaient se tenir à l’écart de cette visite », en s’abstenant de participer à son organisation « par respect pour les moeurs de notre société et aux préceptes » de l’islam.

A noter par ailleurs que  les forces de sécurité égyptiennes ont procédé à des tirs de sommation, vendredi  en vue d’éloigner les photographes du bateau du président français Nicolas Sarkozy et de sa compagne Carla Bruni au large de Charm el-Cheikh. Les photographes tentaient d’approcher le président et son amie, en vacances dans cette station balnéaire des bords de la mer Rouge, lorsque les forces de sécurité ont tiré en l’air. Les autorités justifient cette action en raison du statut de Nicolas Sarkozy.

A Louxor, le couple s’était pourtant prêté facilement au jeu des photos avec les touristes.

Sources : AFP, Reuters

(5 commentaires)

  1. « le pays qui abrite Al-Azhar (la plus haute instance de l’islam sunnite)  »
    Et la tête d’Ali, le fondateur du chiisme…

  2. A se demander si Christine Ockrent n’était pas tapie dans l’embarcation comme Rachida cet été ?

  3. je pense plutot qu’au pays des Frères Musulmans, sarkozy ne devrait aps faire de la « provoc » et choquer les cultures …
    Un journaliste s’était vu la veille confisquer la carte mémoire de son appareil photo , de manière assez brutale.
    Le Président se sentirait-il soudain pas si immortel que cela ? aurait-il recu des menaces ?

  4. Un photographe de l’AFP blessé par la police égyptienne en couvrant un jogging de Sarkozy
    CHARM EL-CHEIKH (Egypte) – Un photographe de l’AFP, Thomas Coex, a eu le coude gauche cassé par un policier égyptien alors qu’il prenait des photos de Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner en train de faire un jogging à Charm el-Cheikh samedi.
    Alors que le président français et son ministre des Affaires étrangères faisaient vers 18H00 (16H00 GMT) un jogging sur une artère très fréquentée de la station balnéaire égyptienne où ils passent leur congés, ils ont été vus par des journalistes.
    « On se baladait, il faisait déjà noir. Le temps de sortir un appareil et de courir un peu vers eux, j’étais vraiment derrière, je suis arrivé à peut-être 10 mètres du président », a témoigné le photographe de l’AFP.
    Un policier égyptien en civil, qui courait derrière les responsables français et leurs gardes du corps, s’est dirigé vers le photographe de l’AFP alors que le reste du groupe continuait à courir.
    « Il m’a fait une sorte de croche-pied et m’a poussé. J’ai fait un vol plané. Je suis tombé sur le bras, mon appareil a volé et s’est fracassé », a témoigné Thomas Coex.
    Le policier l’a alors plaqué et maintenu au sol en lui faisant une clé de bras et en pointant son arme de service sur sa tête, selon le témoignage du photographe et d’un autre journaliste de l’AFP arrivé alors sur les lieux.
    Un autre homme en civil a aidé le premier policier à maintenir au sol le photographe pendant plus de cinq minutes, au milieu d’un groupe de badauds, avant que n’arrive un gradé en uniforme.
    Le photographe de l’AFP a alors été conduit au poste de police et retenu une vingtaine de minutes, avant d’être autorisé à se rendre à l’hôpital, accompagné d’une collègue française et d’un policier égyptien.
    Au cours de l’incident, le photographe a appelé à l’aide un garde du corps français qui suivait Nicolas Sarkozy. ***Ce garde du corps s’est retourné avant de continuer sa route ***derrière le président et M. Kouchner, dont le photographe blessé ne pouvait dire s’ils avaient eux-mêmes remarqué l’incident.
    Le photographe a été admis à l’hôpital de la station balnéaire d’où il est ressorti dans la soirée avec le bras gauche dans le plâtre.
    Vendredi, les forces de sécurité égyptiennes avaient tiré en l’air pour empêcher des photographes de s’approcher du bateau où se trouvaient le président et sa compagne Carla Bruni au large de Charm el-Cheikh.
    « C’est un chef d’Etat, il est normal que les mesures de sécurité soient draconiennes », avait expliqué à l’AFP une source au sein des services de sécurité.
    (AFP / 29 décembre 2007 20h55)

  5. Plus de 50% des Français jugent la politique économique « mauvaise »
    AFP 23.01.08 | 00h30
    Plus d’un Français sur deux juge que la politique économique menée par le gouvernement est mauvaise, les opinions négatives ayant progressé de 20 points en quatre mois, selon le baromètre mensuel de l’institut BVA pour BFM, The Phone House et Les Echos. 56% des personnes interrogées (+6 points par rapport à décembre 2007) jugent aujourd’hui la politique économique du gouvernement « mauvaise » (38% plutôt mauvaise et 18% très mauvaise), contre 39% qui l’apprécient (3% très bonne et 36% plutôt bonne). « Les mauvaises opinions ont progressé de 20 points en quatre mois en passant de 36% en septembre à 56% en janvier », relève BVA. L’institut souligne que le mécontentement concerne l’ensemble des catégories socioprofessionnelles « à l’exception des 15-24 ans (48% de bonnes opinions contre 42% de mauvaises) et des travailleurs indépendants (49% contre 47%). Les sympathisants de droite restent majoritairement satisfaits, à 60%, mais ce chiffre est en baisse de 10 points en un mois et de 18 points depuis septembre. L’institut note également que le mouvement social des fonctionnaires prévu le 24 janvier pour la revalorisation des salaires et la défense de l’emploi public « est largement soutenu, ce qui constitue une première pour un mouvement social depuis l’élection de Nicolas Sarkozy ». 57% des personnes interrogées, contre 40%, le jugent justifié. Les sondés sont par ailleurs partagés sur un certain nombre de mesures qui pourraient figurer dans le rapport de la commission Attali, qui doit être remis ce mercredi. Seuls la limitation à un mois de la garantie locative (76% d’opinions positives) et le retrait du principe de précaution pour encourager la prise de risque dans l’innovation (48%) sont accueillies favorablement dans une optique de relance de la croissance. Enfin, les personnes interrogées estiment que la suppression de la publicité sur les chaînes de télévision publiques, proposée par M. Sarkozy lors de sa conférence de presse du début de mois, profitera plus aux chaînes privées comme TF1 et M6 (30%) qu’aux téléspectateurs (22%) ou à France Télévision (7%). Ce sondage a été réalisé par téléphone les 18 et 19 janvier 2008 auprès d’un échantillon de 1.007 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus

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