Joyeux Noël pour les actionnaires de Capgemini !

Capgeminitraining3Le Père Noël est semble-t-il déjà passé pour les heureux actionnaires de Capgemini.

Le titre de la société informatique est en forte hausse lundi dans les premiers échanges. Raison de ce succès : l’annonce faite par la presse indienne que Wipro lancerait une offre sur la SSII française d’ici fin janvier.

A l’heure où nombre d’emplois informatiques se délocalisent en Inde ou au Maroc, de telles nouvelles ne sont pas pour réjouir les salariés du secteur … Encore une fois, actionnaires qui rient, salariés qui pleurent ?

Dès l’ouverture de la séance, Capgemini progressait de 3,91% à 42,30 euros.

Selon le Hindustan Times, l’offre de Wipro, numéro trois indien de la sous-traitance informatique, pourrait valoriser Capgemini jusqu’à sept milliards de dollars (4,9 milliards d’euros). La capitalisation actuelle du groupe dépasse actuellement six milliards d’euros. Les professionnels interrogés se disent néanmoins sceptiques face au prix évoqué pour cette opération.

Le quotidien indien, qui cite des sources bancaires sans en donner l’identité, ajoute que les banques Citigroup et HSBC ont eu des discussions en vue de finaliser le projet avant la fin de la période des fêtes de fin d’année. Il écrit également qu’une offre de Wipro sur la première SSII européenne serait proche de 48 euros par action. A titre indicatif, le titre Capgemini a clôturé vendredi à 40,71 euros à la Bourse de Paris.

Le fait de donner le nom de banques conseil et un calendrier crédibilise certes l’information aux yeux des analystes. Mais le prix donné reste selon eux très faible. A 48 euros par action, l’opération se ferait à six fois l’EBIT 2008 alors que la norme dans le secteur est plutôt 10-12 fois, souligne ainsi un expert.

Certains auraient espéré « un prix plus généreux et plutôt en cash », ce dont Wipro n’a pas forcément les moyens, pour convaincre les actionnaires de Capgemini. Ils rappellent également qu’une opération inamicale est à éviter dans un secteur où les actifs sont immatériels. Un tel constat laissant planer le doute sur la crédibilité de l’opération. Certes, ces informations ont néanmoins « le mérite » de montrer la sous-valorisation de Capgemini et de « susciter des vocations ». Alors que le titre peut difficilement descendre plus bas, des fonds spéculatifs peuvent être intéressés par l’opération.

« Nous ne souhaitons pas commenter les spéculations de marché. Bien sûr, nous sommes intéressés par des opérations de plus grande taille et recherchons de manière offensive des options de croissance non-organiques », a simplement déclaré Sudip Nandy, directeur de la stratégie de Wipro, cité par le Hindustan Times.

La rumeur d’une éventuelle offre de Wipro, ou du numéro un indien du secteur Infosys Technologies, court depuis plusieurs mois. Capgemini avait déclaré en juillet qu’il n’avait pas l’intention de vendre sa branche de conseil informatique et qu’il n’avait pas eu de contact avec Infosys.

Les SSII indiennes sont à la recherche d’acquisitions à l’étranger, en particulier en Europe, afin de contrer l’impact négatif de la vigueur de la roupie et faire face à une pénurie de personnel qualifié en Inde. Elles cherchent aussi à se développer à l’extérieur de leur coeur de marché anglophone.

Sources : Reuters, AFP

(20 commentaires)

  1. Le contre-la-montre d’Atos Origin
    La deuxième société de services informatique française est-elle condamnée au démantèlement ? Cette question qui aurait semblé grotesque il y a moins de deux ans revêt aujourd’hui une actualité brûlante pour Atos. Ses deux principaux actionnaires le réclament désormais à tue-tête, en même temps qu’ils cherchent à entrer au conseil de surveillance de la firme. Agissant de concert, les deux « hedge funds » anglo-saxons Pardus et Centaurus détiennent plus de 20 % du capital de la société. Pour eux, Atos Origin a des allures de mécanique grippée, dont la vente, entière ou par appartements, pourrait offrir de confortables bénéfices. La société vaut aujourd’hui 2,7 milliards d’euros. L’action se négocie entre 38 et 39 euros, soit un montant similaire à celui de la fin de l’été 2003…
    Après l’éclatement de la bulle, Atos Origin avait pourtant été porté aux nues par la Bourse, qui plébiscitait ses marges et ses revenus récurrents. Grâce à des grands contrats de gestion d’actifs informatiques (serveurs, logiciels…) signés en période de croissance, la SSII bénéficiait de solides atouts pour traverser la crise. Mais la belle machine s’est brutalement enrayée l’an dernier. A périmètre constant, la SSII a vu son chiffre d’affaires progresser d’à peine 1,5 % en 2006, à 5,4 milliards d’euros, tandis que sa marge opérationnelle chutait de 7,3 % à 4,6 %. Deux raisons expliquent ce phénomène.
    Tout d’abord, le modèle a fini par s’essouffler de lui-même, faute de nouvelles acquisitions. En panne de carburant, la voiture s’est immobilisée en rase campagne. Né en 1997 du rapprochement de deux filiales de groupes bancaires, Axime et Sligos, Atos Origin s’est hissé au rang de géant européen des services informatiques à coups de rachats. Sous la houlette de son ancien patron, Bernard Bourigeaud, la SSII française a successivement mis la main sur l’ancienne division informatique de Philips, Origin, en 2000, sur le cabinet de conseil KPMG en 2002 et enfin sur la SSII Sema, rachetée en 2004 à Schlumberger. Dans un secteur où le coût d’acquisition du client est important, cette stratégie n’a rien d’original. En achetant des concurrents, on achète des clients. Mais elle a été poussée à l’extrême. Avec une grosse opération tous les deux ans, les rachats ont peu à peu été perçus en interne comme le principal moteur de croissance. Sauf qu’en 2006 le moteur a calé. Aucune acquisition d’ampleur ne s’est faite cette année-là, en dépit de nombreuses rumeurs de contacts entre la SSII française et des acteurs comme Siemens ou Deutsche Telekom. La reine Atos, encensée par la communauté, s’est retrouvée nue. Il lui a fallu d’un coup trouver de nouveaux clients toute seule, sans possibilité de s’appuyer sur ceux apportés par les acquisitions.
    Seconde difficulté pour Atos Origin : l’intégration des sociétés acquises n’a été réalisée qu’au plan local. En l’espace de dix ans, le groupe a certes pris une stature européenne mais il manque de coordination à l’international. Dans les faits, Atos Origin reste une juxtaposition d’entités géographiques travaillant en silos, sans concertation avec les autres filiales, alors même que la société réalise la majeure partie de son chiffre d’affaires avec des grands comptes. Une pratique qui a renforcé l’opacité du fonctionnement de ces baronnies y compris aux yeux d’une maison mère à la structure de contrôle très légère. Or, avec l’uniformisation du marché du progiciel et la mondialisation de l’économie, les appels d’offres prennent de plus en plus une dimension internationale. Les prestations se standardisent. Elles sont délivrées par des centres situés en province mais aussi dans les pays de l’Est, au Maghreb ou en Inde. La coordination devient le maître mot. Evoquée depuis des années par les professionnels du secteur, l’« industrialisation » des services informatiques est en train de prendre forme. Et c’est cette industrialisation, au sens de la standardisation des processus, qui permet une délocalisation des prestations informatiques dans les pays à bas coûts (« offshore » dans le jargon des experts). Atos Origin a pris du retard dans ce domaine. En septembre dernier, la SSII comptait 2.800 salariés dans des pays à bas coûts contre 5.000 pour Steria et 19.000 pour Capgemini.
    Pour rattraper le temps perdu, la société a lancé en février un plan de transformation destiné à doubler la marge opérationnelle du groupe en 2009. Accélération des recrutements en Inde, centralisation des achats, consolidation des centres de traitement informatiques, mise en place d’une organisation par lignes de métiers (à l’instar de Capgemini)… Les recettes appliquées sont classiques, mais cohérentes. Désormais dirigée par Philippe Germond, la société mise sur la croissance organique et exclut toute acquisition d’ampleur. Avec une part de marché de 4,1 % en Europe, selon Credit Suisse, contre 10 % pour IBM, 5,6 % pour Accenture et 5,3 % pour Capgemini, Atos Origin estime avoir la taille critique.
    Cela sera-t-il suffisant pour regagner en quelques mois les faveurs de la Bourse et échapper à la tenaille que tiennent fermement ses deux turbulents actionnaires ? D’autant que le beau temps actuel pourrait bien se gâter. Pénalisées par la baisse de la roupie vis-à-vis du dollar, les puissantes SSII indiennes déboulent sur le Vieux Continent alors que 2008 pourrait se traduire par un ralentissement des dépenses informatiques en Europe, en cas de récession aux Etats-Unis.
    Avec 20 % des droits de vote, les deux « hedge funds » Pardus et Centaurus pourraient probablement représenter 40 % des votants lors de l’assemblée générale du 22 mai 2008. Uniques actionnaires de références de la SSII, ni l’un ni l’autre ne sont des enfants de choeur. Pardus s’est fait une réputation en France en engageant un bras de fer avec le management de l’équipementier automobile Valeo. Entré dans le capital d’Atos Origin voilà plus d’un an, Centaurus n’a cessé, de son côté, de pousser à une vente de la SSII à des fonds. Une hypothèse étudiée par le conseil au printemps, puis définitivement écartée en mai. Certes, les choses ont changé depuis. Le resserrement du marché du crédit élimine la possibilité d’une reprise par un fonds, et il existe peu d’industriels susceptibles de reprendre l’ensemble de la société. Mais un démantèlement pourrait intéresser de nombreux acteurs, à l’image du récent rachat d’ABN AMRO par un consortium rassemblant Fortis, Royal Bank of Scotland et Santander. Ce genre de « chasse en meute » n’a encore jamais été pratiqué dans les services informatiques. Mais les « hedge funds » ne manquent pas d’imagination, et ils n’ont sans doute aucun tabou en la matière. Si Atos veut préserver son indépendance, il ne lui reste que quelques mois pour convaincre.
    http://www.lesechos.fr/info/analyses/4660593.htm

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